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Haïti-Droits humains : Nécessité d’une synergie des actions visant l’arrêt des violences contre les femmes

P-au-P, 6 avril 2015 [AlterPresse] --- Des membres d’organisations de défense des droits des femmes, des personnalités diverses des fonctionnaires de l’administration publique déplorent l’absence de loi pour freiner les violences faites aux femmes et souhaitent le développement d’une synergie dans les diverses initiatives, en vue d’atteindre cet objectif.

Le secrétaire d’État à la réforme de la justice, Jacquenet Oxilus, reconnaît que les autorités haïtiennes « n’ont pas assez agi pour freiner les violences contre les femmes ».

Intervenant le 1er avril 2015, dans un atelier organisé à l’occasion de la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, Jacquenet Oxilus estime que « les dispositions légales sont pauvres et éparpillées ».

Une réalité qui constitue une faiblesse dans la bataille pour le respect des droits des femmes à travers le pays. Celle-ci trouve un obstacle dans l’absence d’outils d’intégration et d’application des conventions signées par Haïti sur la question, toujours suivant les propos du secrétaire d’État.

Pour l’instant un avant-projet de loi est élaboré au niveau du Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf).

Cette ébauche comporte 8 chapitres et est divisée en 3 parties avec près d’une soixantaine d’articles.

Les articles concernent les aspects de la prévention, les sanctions et une procédure spéciale, explique l’avocat du Mcfdf, Jean Baptiste Raymond.

La responsable de l’axe des violences faites aux femmes à la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), Olga Benoît, juge nécessaire de trouver « une synergie dans les actions visant la réduction des violences faites aux femmes ».

Elle croit aussi important de « mettre des ressources humaines et financières à la disposition des femmes ».

La Sofa plaide donc pour une prise en compte globale des divers facteurs à l’origine du phénomène.

L’organisation voit comme une étape importante d’agir sur les structures politiques.

C’est autant important de dépénaliser l’avortement, estime la Sofa. Jusqu’ici le code pénal punit de travaux forcés l’avortement. Cet outil est en cours de révision.

Au cours des échanges dans cet atelier, beaucoup ont évoqué la nécessité d’agir globalement sur le système social pour parvenir à stopper avec ce genre d’actes contre les femmes. [srh kft gp apr 6/4/2015 9 :40]