P-au-P, 26 mars 2015 [AlterPresse] --- La plateforme Pitit Desalin, dont fait partie l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, potentiel candidat à la présidence et opposant farouche du pouvoir en place, dénonce des actes considérés comme des attaques gouvernementales.
C’est « une manœuvre d’intimidation », qui constitue, en même temps, un « début de persécution », estime l’ancien sénateur de l’Organisation du peuple en lutte (Opl), Ricard Pierre, aujourd’hui (en 2015) secrétaire général adjoint pour l’encadrement de Pitit Desalin.
Des personnalités de la vie sociale et politique, nationale et internationale, éprouveraient une certaine « peur » depuis l’inscription de la plateforme politique pour participer aux prochains scrutins.
Au cours d’une conférence de presse organisée le 25 mars, Ricard Pierre pointe particulièrement « l’oligarchie économique locale » et une « fraction de la communauté internationale », qui ont toujours appuyé ceux qui sont en train de détruire les structures politiques en Haïti.
Assad Volcy, secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques de la Plateforme Pitit Desalin, voit, en une tentative d’intervention policière au local du parti le 24 mars, une démonstration de la tendance dictatoriale des dirigeants, en particulier du président Joseph Michel Martelly.
« Il vient de lancer un processus électoral et s’exerce, en même temps, à attaquer les locaux des partis », critique Asad Volcy, en parlant de Martelly.
Il dénonce également le fait que les mandats n’avaient pas de noms précis de suspects, mais des « ainsi connus (alias) ».
Deux individus ont, tout de même, été arrêtés dans l’après-midi du mardi 24 mars 2015.
L’un d’entre eux, Mario Aristyl, a été libéré en début d’après-midi du mercredi 25 mars 2015, d’après Assad Volcy.
L’autre individu est encore en prison, selon lui.
Les membres du comité de direction de la plateforme Pitit Desalin ne nient pas que les interpellés puissent être des sympathisants.
Cette dénonciation de la plateforme politique arrive environ 24 heures après la descente policière dans les parages du local de la structure politique, à Delmas (au nord-est de la capitale), en vue d’appréhender de présumés bandits qui y auraient pris refuge. [srh kft gp apr 26/03/2015 10:05]