P au-P, 24 févr. 2015 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh) tire à boulets rouge sur les autorités en place concernant la gestion de l’accident survenu lors du carnaval et les traitements infligés aux Haitiens en République Dominicaine.
L’Unnoh a qualifié les autorités d’ « insensibles » et de » négligentes », lors d’une conférence de presse le 23 février 2015.
Officiellement, 17 personnes sont tuées suite à un dérapage survenu après que la tête d’un chanteur du groupe de rap Barikad Crew, Daniel Darinus (dit Fantom) est entrée en contact avec un câble électrique de moyenne tension, dans la nuit du 16 au 17 février 2015 durant le carnaval.
Ce drame, déploré par la société haïtienne, est causé « par la négligence des dirigeants », estime la coordination de l’Unnoh, qui envoie ses sympathies aux parents des victimes.
« Ils[le gouvernement] n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des canavaliers », continue de déplorer l’Unnoh, appelant à l’adoption de mesures pour empêcher qu’un tel évènement ne se reproduise.
Un autre fait révolte la conscience des membres de ce syndicat d’enseignants : la pendaison de l’Haitien Jean Claude Jean Harry en République Dominicaine.
Le modèle de réaction des gouvernants est « indigne et honteux », estime Josué Mérilien, responsable de l’Unnoh.
Il est clair, pour l’Union des normaliens, que « les dirigeants ne sont pas à leur place » et le pays « n’a pas une direction politique responsable ».
L’Unnoh critique notamment le fait que le cercueil pour les funérailles de ce jeune haïtien tué a été offert par une institution dominicaine et qu’en guise d’assistance, les autorités haïtiennes via le consulat à Santiago n’ont donné que 10 mille pesos (monnaie dominicaine, soit 250 dollars américains) à la famille.
Ce type de comportement démontre que les dirigeants haïtiens sont « insensibles », croit Josué Mérilien.
Le syndicat des enseignants signale le rôle central de la misère dans l’immigration des Haïtiens en territoire voisin.
La mort de Jean Claude Jean Harry n’a pas fini d’émouvoir dans le pays. Une marche de plusieurs organisations de la société civile est prévue demain, mercredi 25 février, à Port-au-Prince, pour dénoncer la vague de haine meurtrière envers les Haïtiens en République Dominicaine. [srh kft gp apr 24/02/2015 8 :55]