P-au-P, 23 févr. 2015 [AlterPresse] --- La Plateforme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (Pohdh) attire l’attention de l’expert indépendant de l’Organisation des Nations Unies (Onu), Gustavo Gallón, sur une situation encore alarmante des droits humains sur le territoire national.
L’expert indépendant vient dans un pays du Tiers-monde, où la réalisation d’élections est en retard de plusieurs années, rappelle Antonal Mortimé, secrétaire exécutif de la Pohdh.
La non réalisation de ces élections constitue « une violation flagrante du droit politique » de la population par le pouvoir en place, cautionnée par la communauté internationale.
Les diverses recommandations formulées, en ce qui concerne le respect des droits humains, ne sont pas appliquées, dénonce la Pohdh, qui encourage une plus grande sensibilité pour les questions sociales et économiques.
Rentré au pays le dimanche 22 février 2015, Gustavo Gallón doit présenter, à la presse, les observations préliminaires, effectuées sur la situation des droits humains, notamment civils et politiques, au terme de sa visite, le mardi 3 mars 2015.
Un rapport devrait être également soumis par Gallón, au Conseil des droits humains de l’Organisation des Nations Unies, à Genève, le mardi 24 mars 2015.
Au cours de sa mission d’évaluation, l’expert indépendant des droits humains de l’Onu devrait se pencher sur cinq priorités : l’inégalité sociale, la situation des personnes privées de liberté, l’Etat de droit, les violations des droits humains commises dans le passé et l’impact des catastrophes sur les droits humains.
Gallón doit s’entretenir avec les autorités haïtiennes, la protectrice du citoyen, des représentants du corps diplomatique et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), des agences de l’Onu, des défenseurs des droits humains ainsi que des organisations de la société civile.
Gustavo Gallón a été nommé, en juin 2013, par le Conseil des droits humains, comme expert Indépendant sur la situation des droits humains en Haïti. Il a succédé à Michel Forst, qui a démissionné en mars 2013, un an avant la fin de son mandat, débuté en 2008.
Lors d’une mission précédente en juillet 2014, Gallón avait appelé à un accord, notamment entre les divers partis politiques, en vue de trouver une issue à la crise pré-électorale actuelle.
Installée depuis le 23 janvier 2015, une nouvelle structure électorale est chargée d’organiser, au cours de l’année 2015, les élections législatives, municipales et locales ainsi que la présidentielle. [emb kft rc apr 23/02/2015 13:05]