P-au-P, 20 févr. 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (Cep) doit tenir une rencontre avec les partis politiques le jeudi 26 février pour discuter et échanger autour du calendrier électoral et du décret-loi électoral, d’après Néhémy Joseph, l’un des conseillers, joint par AlterPresse.
« Une invitation a été lancée à tous les partis », confirme Néhémy Joseph dans un entretien téléphonique accordé à AlterPresse.
Pour l’instant le Conseil est « en train de travailler sur les diverses recommandations et suggestions reçues des partis », sur les modifications à apporter au décret-loi électoral, en vue de l’acheminer à l’Exécutif, poursuit le conseiller.
Cette idée de rencontrer les partis manifeste un retour sur la première conférence du Conseil, le 10 février, au cours de laquelle, Pierre-Louis Opont, président du conseil, avait évoqué des mois et des dates qui conviendraient pour la tenue des prochaines élections.
Selon le pré-calendrier annoncé alors, les législatives devraient se tenir en juillet, le premier tour de la présidentielle en octobre, et les locaux en janvier 2016 au même moment que le second tour de la présidentielle.
Des informations qui n’auront été que des conjectures, a fait savoir quelque temps après, le président du Conseil électoral, Pierre-Louis Opont.
La démarche a été critiquée par les partis politiques.
La perspective de rencontre le 26 février est tout aussi décriée par des institutions politiques.
Le Parti Kontra pèp la a reçu l’invitation, d’après son secrétaire général, William Jeanty.
Tenant compte qu’il s’agit d’une invitation lancée à tous les partis, Kontra pèp la doute de la réussite du rassemblement.
« Il est presque clair que rien de positif ne sortira de cette (prochaine) rencontre », dixit Jean William Jeanty.
Sans rejeter l’invitation, le secrétaire général croit que les membres du parti ne voient pas d’un bon œil une telle réunion.
Il estime que tout devrait se faire avec une loi électorale, votée par le Parlement et non avec un décret, qui sera en fait une volonté de la présidence.
En réalité, ce sera « une affaire unilatérale et les recommandations des partis ne seront pas vraiment prises en compte », présage William Jeanty.
À la fin de la journée du 19 février, la Fusion des sociaux démocrates n’avait pas encore reçu l’invitation.
Dans ce contexte, Rosemond Pradel, secrétaire général de la Fusion, juge que le Conseil ne respecte pas l’accord du dimanche 11 janvier, trouvé entre des partis politiques et la présidence, lequel a permis d’établir cette structure électorale.
L’article 15 de l’accord stipule : « une commission bipartite (présidence et partis politiques) travaille à la recherche d’un consensus autour des modifications de la loi électorale à proposer au Parlement. »
Le Parlement depuis le 12 janvier 2015 ne compte que 10 sénateurs.
Sur les inquiétudes de la Fusion, Néhémy Joseph répond qu’il « se peut tout simplement que la Fusion n’ait pas encore reçu son invitation ».
Et quant au fameux article 15 de l’accord, il « n’est pas imposable au CEP » et ne concernerait que les signataires dudit document.
« Nous [les conseillers] avons prêté serment sur la loi et la Constitution que nous sommes tenus de respecter », ajoute Joseph.
Jusqu’au 19 février le parti Fanmi Lavalas, n’avait pas non plus reçu l’invitation, affirme Maryse Narcisse, actuelle coordonnatrice des activités du parti.
A propos du décret électoral, le parti affirme avoir des recommandations qui n’ont pas encore été communiquées au Conseil.
Fanmi Lavalas n’a pas précisé officiellement sa participation ou non à la prochaine rencontre. [srh kft gp apr 20/2/2015 12 :30]