P-au-P, 19 fév. 2015 [AlterPresse] --- L’expert indépendant des Nations Unies Gustavo Gallón sera en Haïti, du dimanche 22 février au mardi 3 mars 2015, en vue d’évaluer la situation des droits humains, notamment civils et politiques, apprend AlterPresse.
L’inégalité sociale, la situation des personnes privées de liberté, l’Etat de droit, les violations des droits humains commises dans le passé, et l’impact des catastrophes sur les droits humains sont les cinq priorités sur lesquelles va se pencher l’expert indépendant lors de cette visite.
Une rencontre est prévue entre Gustavo Gallón et les autorités haïtiennes, la protectrice du citoyen, des représentants du corps diplomatique et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).
Des agences de l’Organisation des Nations Unies (Onu), des défenseurs des droits humains ainsi que des organisations de la société civile seront aussi présents à cette rencontre.
Les observations préliminaires effectuées par l’expert indépendant seront présentées à la presse le 3 mars 2015.
Il devrait aussi présenter un rapport au Conseil des droits humains de l’ONU, à Genève, le 24 mars prochain.
Nommé par le Conseil des droits humains comme expert Indépendant sur la situation des droits humains en Haïti en juin 2013, Gustavo Gallon a succédé à Michel Forst, qui a démissionné en mars 2013, un an avant la fin de son mandat, débuté en 2008.
La visite de l’expert indépendant survient dans un contexte de mobilisation de l’opposition pour une baisse substancielle des prix des produits pétroliers et le départ du chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly.
S’informer « davantage de la situation directement sur le terrain » dans le contexte pré-électoral constitue l’un des objectifs de la visite de Gustavo Gallón, faisant suite à une mission précédente, effectuée en juillet 2014.
Lors de cette visite, l’expert indépendant avait appelé à un accord notamment entre les divers partis politiques en vue de trouver une issue à la crise pré-électorale actuelle.
En retard de trois ans, ces élections législatives et présidentielles devraient être réalisées au cours de l’année 2015.
Installée depuis le 23 janvier 2015, l’actuelle structure électorale, chargée d’organiser les prochaines élections a décidé de communiquer un calendrier électoral probable sans alerter, au préalable, les partis politiques.
Cette démarche a été jugée aberrante par le parti Fusion des sociaux-démocrates (Fusion).[emb kft gp apr 19/02/2015 15 : 50]