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Haïti-Sécurité / Carnaval : Un policier national se serait suicidé, après avoir blessé par balles 2 collègues à Jacmel

Actualisé le 19 février 2015

Correspondance Gerdy Jérémie

Jacmel, 17 févr. 2015 [AlterPresse] --- L’agent IV Robert Lindor, 50 ans, membre de l’Unité départementale (Sud-Est) de maintien d’ordre (Udmo) de la Police nationale d’Haïti (Pnh), se serait donné la mort, dans la soirée du lundi 16 février 2015, vers 23 :00 locales (4:00 gmt le 17 février), selon les premières informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

Lindor se serait tué après avoir tiré sur une patrouille policière, qui assurait la sécurité pendant les festivités carnavalesques à Jacmel et dont il faisait partie.

L’agent IV Fritzner Mondésir (45 ans), et l’agent I Florant Chéry (37 ans), 2 de ses collègues, ont été blessés par balles à la rue Pétion (non loin de la centrale thermique de l’Electricité d’Haïti), parallèle à l’avenue Barranquilla, principale artère de Jacmel, où a eu lieu le défilé carnavalesque.

Les 2 policiers blessés par balles, qui étaient soignés à l’hôpital, ont été exéatés dans la matinée de ce 17 février 2015.

Le policier Robert Lindor aurait été évacué vers Port-au-Prince, vu les difficultés de lui prodiguer des soins appropriés à son état de santé. Il aurait rendu l’âme dans un hôpital privé à Port-au-Prince, rapportent d’autres sources.

Le drame du 16 février 2015, qui serait survenu à l’intérieur d’un véhicule de la police départementale, n’aurait pas affecté le défilé carnavalesque à l’avenue Barranquilla.

La direction départementale de la Pnh n’a encore fourni aucune version sur ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 16 au 17 février 2015.

Le policier Lindor aurait éprouvé des troubles psychologiques après l’assassinat, en août 2014, en Haïti, de son fils, Olivier Ralph Lindor (16 ans), qui revenait de vacances des Etats-Unis d’Amérique.

Depuis la disparition de son fils, Robert Lindor paraissait quelque peu ailleurs, dans son fonctionnement quotidien, selon des témoignages d’habitants de Jacmel.

En juillet 2014, la direction départementale de la Pnh avait promis d’apporter une assistance psychologique à ses agents, pour prévenir de tels drames au sein de l’institution policière. Cette disposition a été annoncée après le suicide, le jeudi 3 juillet 2014, de Wellington Jean-Baptiste, 34 ans, membre de l’Udmo dans le Sud-Est.

Cette assistance psychologique serait encore attendue, à date (février 2015), au sein de la police départementale dans le Sud-Est. [gj rc apr 17/02/2015 10:30]