P-au-P, 11 févr. 2015 [AlterPresse] --- Une rencontre doit avoir lieu, ce mercredi 11 février 2015, entre le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) et la plateforme des syndicats d’enseignantes et d’enseignants. [1], selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Cette plateforme continue de maintenir son mouvement de grève générale, initié début janvier 2015 dans les lycées et écoles publiques.
Une situation, qui paralyse les activités scolaires dans les différentes écoles publiques sur le territoire national, poussant des centaines d’élèves à prendre les rues pour exiger le retour des professeurs dans les salles de classes.
Ces syndicats d’enseignants sont en grève, depuis le début du mois de janvier 2015, pour réclamer de meilleures conditions de travail et une révision à la hausse de la grille salariale.
Lors d’une rencontre avec la presse le lundi 27 janvier 2015, le titulaire du Menfp, Nesmy Manigat, avait réitéré des promesses, comme la régularisation des éducateurs qualifiés mais non nommés, à raison de 500 par mois, la quête d’un fonds de 4,5 milliards de gourdes (US $ 1.00 = 48.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui) pour résoudre les problèmes d’arriérés de traitements, à côté d’autres engagements (avantages sociaux et autres).
La disponibilité d’une carte d’assurance et d’une carte d’avantages aux enseignantes et enseignants fait également partie des actions, envisagées par le ministère de l’éducation, pour répondre aux desiderata des éducatrices et éducateurs grévistes dans les écoles publiques.
« Aucun accord n’a été trouvé avec les responsables du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), en vue de la levée de la grève des enseignants. Dans toutes les réunions, le mot d’ordre de grève est toujours maintenu », critique, pour sa part, Georges Wilbert Franck, le coordonnateur de l’Unnoeh.
Rien n’a été fait en termes de satisfaction concernant les revendications depuis l’année 2014, exprime-t-il.
Plusieurs réunions ont eu lieu avec le Menfp, mais aucun accord définitif n’a été signé.
« Nous n’acceptons pas des saupoudrages ni de petits accords, pour jeter de la poudre aux yeux des professeurs. Les professeurs disent qu’ils sont mobilisés jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction », clame Georges Wilbert Franck.
Par ailleurs, pour le professeur Josué Mérilien, faisant partie d’une autre plateforme de syndicats d’enseignants, il n’y a plus de grève, parce qu’ils ont signé un protocole d’accord avec le ministre Nesmy Manigat.
« Si le gouvernement n’entend pas descendre les prix du carburant, d’ici lundi 9 février 2015, la grève qui affectera les écoles sera celle du gouvernement », prévient Josué Mérilien.
Trop souvent, la population tend à réduire le pays à la « République de Port-au-Prince », souligne le professeur Mérilien à propos de l’absence des professeurs dans les salles de classes.
Les professeurs sont présents dans les écoles dans les villes de province, dit Mérilien.
Face aux revendications des syndicalistes, le retour des professeurs dans les salles de classes publiques en Haïti reste hypothétique. [jep kft rc apr 11/02/2015 13:00]
[1] La plateforme des syndicats d’enseignantes et d’enseignants comprend la Confédération nationale des éducatrices et éducateurs haïtiens (Cneh), le Corps national des éducatrices et éducateurs haïtiens (Coneh), la Fédération nationale des travailleurs en éducation (Fenatec) et l’Union nationale des normaliens et éducateurs haïtiens (Unnoeh.)