P-au-P., 9 févr. 2015 [AlterPresse] --- La plateforme nationale des syndicats des transporteurs, une des instances ayant appelé à la grève générale de deux jours (9 et 10 février) indique que le mouvement se poursuit, après avoir dressé un bilan satisfaisant en début d’après-midi.
Cette plateforme, regroupant une vingtaine de syndicats, maintient le mouvement de grève qui paralyse la capitale et plusieurs villes de province en vue d’obliger le gouvernement à baisser les prix du carburant.
Le porte-parole de cette plateforme, Pyram Sonel, affirme que le gouvernement n’a entamé aucune négociation avec les syndicats.
« Dans le cas ou le gouvernement ne dit rien, d’autres mesures seront prises pour accentuer le mouvement », prévient-il.
Un autre dirigeant ce cette plateforme, Duclos Bénissoit, nie toute entente entre sa plateforme et l’opposition pour le lancement de ce mot d’ordre de grève. Pour lui, l’endossement du mouvement de la part de quelques organisations politiques d’opposition constitue seulement « un support ».
« Le gouvernement a échoué dans sa tentative de faire obstacle à la grève en mettant en œuvre une batterie de communication », se réjouit Rony Timothée, dirigeant de l’organisation Force patriotique pour le respect de la Constitution (Foparc), membre de la Table de concertation de l’opposition, dans une conversation téléphonique avec AlterPresse.
La zone métropolitaine de Port-au-Prince est complètement paralysée. L’ensemble des circuits de transports publics n’est pas desservi et seuls quelques véhicules de services et des patrouilles de la police sont constatés dans les rues vides.
Le mouvement de grève affecte la plupart des branches d’activités, y compris l’administration publique, le commerce, les écoles, les banques et autres services.
La situation est plus nuancée en province, ou quelques villes, comme Petit-Goâve et Miragoâne (Sud), ont observé la grève, tandis que d’autres, telles que le Cap (Nord) et les Cayes (Sud) l’ont presqu’ignorée, suivant des rapports de presse.
Selon un communiqué émis en début d’après-midi par la Primature, les arrêts de travail provoqués par les appels à la grève « ne peuvent que nuire à l’économie nationale, et engendrer des conséquences néfastes pour les populations les plus vulnérables ».
Le gouvernement « invite tous les agents de la fonction publique ainsi que les travailleurs du secteur privé à reprendre leurs activités pour le plus grand bien de la nation », lit-on dans ce communiqué. [jep gp apr 09/02/2015 14 :00]