P-au-P., 9 févr. 2015 [AlterPresse] --- La zone métropolitaine de Port-au-Prince est complètement paralysée tôt ce 9 février, au premier jour d’une grève générale de 48 heures lancée par des secteurs d’opposition et quelques syndicats de transport en commun pour exiger la baisse des prix du carburant.
L’ensemble des circuits de transports publics n’est pas desservi et seuls quelques véhicules de services sont constatés dans les rues vides.
Une forte présence de la police est constatée à travers des patrouilles fixes ou mobiles, alors que quelques rues sont barricadées de grosses pierres.
Dans les aires d’embarquement et de débarquement des passagers, les transports publics sont absents, excepté des motos-taxis regroupés à certains carrefours.
La plupart des stations de transports interurbains, du nord au sud et de l’est à l’ouest de Port-au-Prince - à destination et en provenance des villes de province - sont désertées par les chauffeurs.
Le mouvement de grève affecte la plupart des branches d’activités, y compris l’administration publique, les services, le commerce ainsi que les organisations internationales.
Des élèves n’ont pas été remarqués dans les rues et les portes de nombreuses écoles sont fermées.
Vers 8 :00 (heure locale), le commerce informel, généralement très actif à cette heure, est très peu remarqué.
La situation est plus nuancée en province, selon les premiers rapports de presse. Dans quelques villes une certaine ralentie est observée, tandis que dans d’autres les activités paraissent normales aux premières heures de la matinée.
La Table de concertation regroupant, entre autres, la plateforme Pitit Dessalines et le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) ont appelé à la grève générale pour également réclamer le départ du chef de l’État Michel Martelly.
Dans la nuit du 7 au 8 février, le gouvernement a lancé un appel au calme et réaffirmé qu’une nouvelle baisse des prix du carburant n’était pas à l’ordre du jour. Il a prévenu que la police sévira contre les fauteurs de troubles et que toutes les dispositions seront prises pour assurer la sécurité de tout ceux qui vaqueront à leurs activités.
Pour l’instant, une réduction des prix des produits pétroliers à hauteur de cinq gourdes est entrée en vigueur le 6 février après une première réduction de 15 gourdes le week-end dernier. [gp apr 09/02/2015 08 :15]