P-au-P, 27 janv. 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu) encourage la réalisation des élections dans le meilleur délai, dans le pays, au terme d’une visite de trois jours de sa délégation en Haïti.
Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu appellent les protagonistes politiques haïtiens à travailler, ensemble et sans plus de délai, pour assurer la tenue urgente d’élections libres justes, inclusives et transparentes, précise l’ambassadeur du Chili, Cristian Barros Melet, lors d’une conférence de presse, le dimanche 25 janvier 2015, au terme de la visite.
Le Conseil de sécurité de l’Onu entend aussi « soutenir le peuple haïtien, sans prendre parti, mais plutôt pour avoir une meilleure compréhension de la façon dont la communauté internationale peut aider Haïti », souligne, pour sa part, l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique, Samantha Power.
Se disant convaincu de l’importance d’un compromis, le Conseil de sécurité de l’Onu exhorte également les gens, qui ont des griefs ou des plaintes à propos du passé, à investir leurs énergies de manière constructive dans le processus électoral en vue de la tenue d’élections justes, transparentes et inclusives.
« Nous encourageons toutes les parties en Haïti à mettre en place un plan, à avoir une feuille de route pour les élections qui devront se tenir dès que possible ; gouverner et jouer le rôle de citoyen, d’une manière qui respecte et promeut le droit du peuple haïtien ».
Samantha Power estime qu’il revient aux dirigeants haïtiens, à l’opposition haïtienne, aux politiciens et aux citoyens haïtiens de se mettre ensemble pour assurer la réalisation des élections dans le meilleur délai.
Ce qui est techniquement faisable, analyse-t-elle.
Une fois cette volonté politique constatée « à travers un large pan de la communauté, les Nations Unies et la communauté internationale seront présentes, afin d’accompagner Haïti dans les prochaines étapes », fait savoir Samantha Power.
Toutefois, ce serait une grande erreur pour des personnes, venant d’autres pays, de venir en Haïti et de lui dicter sa politique, présume la représentante des Etats-Unis d’Amérique au Conseil de sécurité de l’Onu.
Pourtant, divers secteurs dont la plateforme politique Pitit Desalin (Descendants de Dessalines) ont dénoncé la trop grande ingérence de l’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique en Haïti, Pamela White, dans les affaires internes du pays.
Celle-ci a été vue au parlement haïtien, le dimanche 11 janvier 2015, la nuit où une séance autour de la loi électorale a échoué, faute de quorum.
La visite, du 23 au 25 janvier 2015 en Haïti, de la mission du Conseil de sécurité des Nations unies se fait sur fond d’occupation, interprète la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda).
Cette délégation onusienne était venue examiner le travail de « destruction institutionnelle », opérée par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), selon la Papda, qui exige le départ de cette force du pays.
En ce qui concerne la réduction des troupes de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Cristian Barros affirme qu’il est « trop tôt pour dire si c’est nécessaire de continuer avec la même configuration ou pas », lors de la conférence de presse du dimanche 25 janvier 2015.
La Minustah doit être réduite à un maximum de 2,370 soldats et 2,601 agents de police, mais pas avant le prochain rapport du secrétaire général Ban Ki-moon, prévu pour mars 2015. [emb kft rc apr 28/01/2015 1:00]