P-au-P, 28 janv. 2015 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) condamne, avec véhémence, les actes de violence perpétrés lors des récentes manifestations anti Martelly-Paul.
« Ces agressions, orchestrées à l’encontre de la population, qui ne participe pas aux manifestations, sont caractérisées par le pillage, le vol, la casse des pare-brise et l’incendie de plusieurs véhicules de particuliers et de l’Etat », souligne le Rnddh dans une prise de position que s’est procurée l’agence en ligne AlterPresse.
Ces actes de violence ont été enregistrés, particulièrement lors de la mnifestation anti-gouvernementale du jeudi 22 janvier 2015, au cours de laquelle au moins cinq (5) véhicules ont été endommagés ; Des passants se sont égalements plaints d’avoir perdu leurs effets personnels, dont des téléphones cellulaires.
Par ailleurs, « les 17 et 20 janvier 2015, le local du parti politique, dénommé Fusion des Socio-démocrates, sis à Christ-Roi, a été la cible d’individus non identifiés, qui ont lancé des pierres et ont fait usage d’armes à feu en direction dudit local », critique le Rnddh.
Une situation, que les dirigeants du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) n’avaient pas tardé à condamner vivement, tout en dénonçant une opération d’infiltration, qui serait réalisée par le pouvoir en place dans l’objectif de jeter du discrédit sur leur mouvement.
« Il s’agit, très clairement, d’une manœuvre déloyale, utilisée par le gouvernement de facto Martelly-Paul, Fusion des Sociaux-Démocrates, Inite, Préval. Cependant, nous restons persuadés que la solution à la crise politique actuelle passe nécessairement par une grande mobilisation populaire, pour obtenir la démission du président Michel Martelly et la mise sur pied d’un gouvernement de transition », indique Me. André Michel dans une note transmise à AlterPresse.
Pour sa part, le Rnddh estime que cette atmosphère de violence, qui s’instaure peu à peu dans le pays, ne saurait, en aucun cas, être acceptée dans une société basée sur le droit démocratique.
Ainsi, rappelle-t-il à toutes et tous que le droit de manifester pacifiquement est garanti par la Constitution haïtienne en vigueur.
Cependant, les manifestants se doivent de ne pas nuire aux autres.
Le Rnddh recommande aux autorités policières de prendre toutes les dispositions, qui s’imposent, en vue de garantir la sécurité du local de la Fusion des Socio-démocrates, de sévir contre les fauteurs de troubles et d’assurer la sécurité des vies et des biens de la population. [jep kft rc apr 28/01/2015 12:25]