P-au-P, 24 janv. 2015 [AlterPresse] --- Le premier ministre Evans Paul ainsi que le titulaire (sans décharge) du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), Pierre Richard Casimir, ont procédé, le vendredi 23 janvier 2015, à l’installation du nouveau Conseil électoral provisoire (Cep), formé suivant l’article de 289 de la Constitution, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Ce nouveau Conseil électoral provisoire (Cep) - le cinquième depuis l’investiture, à la présidence, de Michel Martelly, en mai 2011, mais le premier sous la direction du premier ministre Evans Paul - a pour mission d’organiser les élections pour les deux tiers du Sénat de la République, la chambre des députés, les collectivités territoriales et la présidentielle.
Cette cérémonie a été précédée de la prestation de serment des 9 nouveaux membres du Cep, à la Cour de Cassation de la République, par-devant le vice-président de cette cour, le juge Jules Cantave, et d’autres membres du pouvoir judiciaire.
« La seule recommandation, c’est d’organiser les élections à bon marché. On ne peut pas toujours organiser les élections avec l’aide de la communauté internationale... A chaque élection, on ne peut pas faire les mêmes dépenses », a affirmé Evans Paul, appelant à un conseil permanent.
Avec l’installation de ce Cep, Evans Paul estime que le pays a fait un pas en plus, sur le chemin de la démocratie.
« La démocratie ne marche pas sans l’organisation des élections. Les élections ne marchent pas sans des principes. Aujourd’hui, c’est un grand jour pour Haïti, parce qu’il symbolise la grandeur, la générosité politique, la grandeur et l’engagement de nos compatriotes, pour dire ce qu’ils veulent, (eux) qui ont lutté pour dire ce qu’ils veulent » a-t-il poursuivi.
Les trois pouvoirs de l’Etat, l’exécutif, législatif et le judiciaire, ont renoncé aux prérogatives que l’article 289 leur avait données pour nommer leur représentant au sein du Cep, fait-il savoir.
« Il faut que tout le monde veille à ce qu’il n’y ait pas de fraude. Il faut dénoncer les fraudes. Cependant, il faut éviter d’empoissonner l’atmosphère avec des suspicions. La vigilance ne veut pas dire suspecter une personne inutilement. Il faut faire confiance aux institutions du pays, au citoyen du pays. C’est en sens, qu’on contribuera à préserver l’honneur du pays et le prestige du pays », a-t-il avancé.
Regardant les membres de la communauté internationale dans les yeux, notamment les ambassadeurs des Etats-Unis d’Amérique, Pamela White, de la France, Patrick Nikoloso (en fin de mandat), et du Canada, dans une salle contiguë, ou la climatisation semble éteinte, le premier ministre Evans Paul a demandé aux membres du Cep d’agir en responsables.
« Nous n’avons pas besoin que les amis de la communauté internationale nous tiennent la main pour l’organisation des élections. L’élection, c’est la principale manifestation de la souveraineté nationale », a-t-il souligné.
Pour sa part, le directeur exécutif du Conseil électoral provisoire (Cep), Mosler Georges, a mis en avant la nécessité d’entamer une véritable croisade civique citoyenne, pour combattre l’incompréhension, l’intolérance et le refus d’assumer sa responsabilité.
Une idée, également soutenue par la représentante (contestée) du secteur Femme dans ce nouveau Conseil, Yolette Mengual, qui a annoncé la mise sur pied, de concert avec ses collègues, d’une vaste campagne de sensibilisation, de façon à permettre qu’il y ait une élection légitime.
Mengual est toutefois contestée par une frange de son secteur. C’est aussi le cas de la représentante du secteur universitaire, reniée par le conseil de l’Université d’Etat d’Haïti. [jep kft rc apr 24/01/2015 20:05]