P-au-P, 22 janv. 2015 [AlterPresse] --- L’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (Apch) entend donner un ultimatum de 8 jours, à partir du vendredi 23 janvier 2015, au nouveau gouvernement, avant d’entamer une grève pour la réduction des prix des produits pétroliers sur le marché national.
Passé le délai de 8 jours, si rien n’est fait, l’organisation syndicale projette d’entrer en grève jusqu’à nouvel ordre, indique, à AlterPresse, le président de l’Apch, Méhu Changeux.
« Nous allons montrer au gouvernement de quel bois nous nous chauffons », affirme l’Apch.
Une conférence de presse est annoncée, pour ce vendredi 23 janvier 2015, en vue de dénoncer le maintien de l’augmentation des prix du kérosène (gaz blanc, très utilisé par la plupart des ménages en Haïti), de l’essence et du diesel (gazole), dans un contexte où le baril brut est en-dessous de 40.00 dollars américains (US $ 1.00 = 47.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) sur le marché international.
En Haïti, le gallon de la gazoline, du diesel et du kérosène - qui coûtait respectivement 200.00 gourdes, 162.00 gourdes et 161.00 gourdes, a été relevé, respectivement, à 215.00 gourdes, 177.00 gourdes et 171.00 gourdes, à partir du vendredi 10 octobre 2014, suivant les exigences du gouvernement Laurent Lamothe, prédécesseur d’Evans Paul.
L’Apch recommande une baisse considérable des prix des produits pétroliers sur le territoire national, en fonction des coûts actuels à l’échelle internationale.
L’augmentation de la vie chère et des cas d’insécurité sont, entre autres, les méfaits de l’augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché national, souligne cette association de chauffeurs de transports publics.
Le gouvernement ne serait pas sur la voie de la lutte contre la vie chère, parce qu’il ne prend pas en compte les revendications d’organisations syndicales en ce qui concerne notamment l’augmentation des prix des produits pétroliers.
« C’est seulement quand le gouvernement veut résoudre ses problèmes qu’il prend en compte l’existence des syndicats. Mais, quand il s’agit de régler les affaires sociales pour établir un équilibre dans le pays, il ne tient jamais compte des syndicats », critique l’Apch.
Diverses organisations sociales, dont le Collectif du 4 décembre et Tèt Kole ti peyizan ayisyen », ont continué d’exiger la réduction des prix des produits pétroliers sous le nouveau gouvernement, investi par le président Michel Martelly et le premier ministre Evans Paul dans l’après-midi du lundi 19 janvier 2015. [emb kft rc apr 22/01/2015 14:00]