Español English French Kwéyol

Haïti-Politique : Le parti « Kontra Pèp la » se désolidarise des actions du nouveau gouvernement

P-au-P, 22 janv. 2015 [AlterPresse] --- Kontra Pèp la, l’un des quatre partis politiques ayant signé - le dimanche 11 janvier 2015, avec le président Joseph Michel Martelly - l’accord pour une sortie de crise, revient sur sa position et rejette les nouvelles initiatives de la présidence.

« Nous nous sommes désolidarisés de l’accord. Nous ne reconnaissons pas ce qui se fait actuellement », fait savoir à AlterPresse, le secrétaire général du parti, Jean William Jeanty.

« L’accord n’avait jamais dit qu’il faut un ‘’gouvernement de facto’’ », « qu’il n y ait pas de parlement », souligne Jeanty.

« Il n’était pas prévu que Martelly dirige seul », déplore Kontra Pèp la .

Un nouveau gouvernement est officiellement annoncé et investi, depuis le lundi 19 janvier 2015, avec un retour, sur la scène, de 9 ministres de l’administration sortante.

« Aucun des gens dans les rues n’est représenté dans le gouvernement », critique Kontra pèp la, relevant combien toutes les initiatives de la présidence, « ne se font pas dans l’esprit de l’accord signé ».

La table de concertation, composée du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), de la plateforme Pitit Desalin (Descendants de Dessalines), du Mouvement de Liberté et d’égalité des haïtiens pour la fraternité (Moleghaf), de la Force patriotique pour le respect de la constitution (Foparc), du Mouvement national de l’opposition populaire (Monop), poursuit ses manifestations, de plus en plus marquées par des violences, dans les rues de Port-au-Prince.

Des pare-brise de véhicules auraient été cassés, ce jeudi 22 janvier 2015, au cours de la démonstration populaire, selon les premiers témoignages recueillis.

Les nouvelles dispositions envisagées ne pourront qu’envenimer la crise, d’après le secrétariat général de Kontra pèp la.

Sans en dessiner les contours, le parti politique Kontra pèp la plaide pour l’établissement d’une instance de contrôle des actions de l’Exécutif.

Entre-temps, cette structure politique promet de continuer le combat pour un retour au respect des valeurs constitutionnelles, mais d’une façon qui éviterait plus de chaos et la tutelle tant redoutée.

Ayisyen pou Ayiti, la Fusion des socio-démocrates (Fusion) et Initesont les 3 autres partis qui avaient paraphé l’accord avec Martelly, au cours d’une rencontre à l’est de la capitale, le dimanche 11 janvier 2015. [srh kft rc apr 22/01/2015 13:40]