Par Stephen Ralph Henri
P-au-P, 22 janv. 2015 [AlterPresse] --- Différentes organisations, bénéficiaires du Programme d’appui au renforcement de la société civile (Parsch), dans les départements du Nord et du Nord-Est, soulignent les progrès que ce programme leur aurait permis de réaliser, tout en souhaitant que des programmes similaires viennent renforcer les acquis.
« Le Parsch nous a permis de renforcer la filière du lait », se réjouit Jocelyn Magloire, trésorier de la branche Nord du Réseau vétérinaire interdépartemental (Intervet).
Cela a conduit à « un renforcement de nos moyens économiques », ajoute Magloire, dans une interview réalisée dans le cadre d’une visite de terrain à Limonade (Nord), du vendredi 16 au dimanche 18 janvier 2015.
Les membres d’Intervet ont reçu une vingtaine de vaches, des parcelles fourragères pour nourrir celles-ci, des formations sur les principes de l’élevage et sur les techniques vétérinaires.
« Auparavant, les gens utilisaient l’eau de la rivière. Aujourd’hui, avec les kiosques, ils ont accès à de l’eau traitée », témoigne Dudson Jean-Baptiste Duperrier, un des dirigeants de l’Organisation des jeunes progressistes de Port-Margot, dans la localité de Fauché (département du Nord).
Cette initiative - encouragée, conçue et mise en œuvre, dans le cadre du Parsch - aura suscite la construction de 3 kiosques à eau.
« Nous n’avons pas recensé des cas de victimes du choléra, là où sont placés ces kiosques », explique Duperrier.
Les projets, financés et exécutés dans le cadre du Parsch, ont été élaborés suivant les divers besoins des communautés, voire, dans certains cas, de besoins nationaux.
L’Organisation des paysans du Nord-Est (Opan), dans la localité de Ferrier, s’investit dans la production d’œufs pour desservir la communauté.
Les membres de l’organisation ont bénéficié de 1,700 pondeuses, qui donnent environ 1,500 œufs par jour.
« Les petites marchandes prennent (achètent) les œufs d’ici, au lieu d’aller en République Dominicaine », se félicite Yrline Cadet, responsable de la coordination des activités de l’Opan, parlant d’une démarche valorisante pour la production locale.
L’Opan appelle à un plus large engagement de l’État pour assurer les suivis appropriés, dans le cadre de la mise en œuvre de divers projets.
Boulangerie communautaire utilisant des techniques qui diminuent l’utilisation du bois de chauffage, captage et adduction d’eau potable, transformation de fruits... sont parmi les projets réalisés.
Avec les résultats, les ambitions deviennent plus grandes, les horizons du progrès s’élargissent...
Mackendy Milfort, une jeune établi dans l’Acul du Nord, nourrit le rêve « d’arriver à établir une grande médiathèque ».
Il existe déjà, à Acul du Nord, une médiathèque, comprenant 7 ordinateurs et un fonds documentaire de 2 mille livres.
« Il n’y en avait pas auparavant », reconnaît Milfort.
Le programme du Parsch a été officiellement clôturé, le mardi 20 janvier 2015, en présence de plusieurs personnalités impliquées dans son financement et des représentants des organisations bénéficiaires.
Les opérations, menées dans le cadre du Parsch, ont suscité des débours de 7,8 millions d’euros (US $ 1.00 = 47.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui).
Créé en avril 2010, opérationnel depuis le mois de juillet 2011, « les résultats du Parsch sont satisfaisants », juge Marie Carmel Adrien, régisseuse du programme.
Les acquis doivent être maintenus, observent différentes organisations.
62 organisations ont bénéficié de l’appui du Parsch.
Le renforcement des structures communautaires de base, la protection de l’environnement, le renforcement des capacités économiques des paysans, leur sensibilisation sur les divers droits fondamentaux et les techniques de plaidoyer, sont parmi les objectifs poursuivis dans le cadre du Parsch, qui a duré 3 années, de 2011 à 2014. [srh kft rc apr 22/01/2015 13:45]