Correspondance Exalus Mergenat
Gonaïves, 20 janv. 2015 [AlterPresse] --- Les établissements scolaires des Gonaïves n’ont pas pu fonctionner, le lundi 19 janvier 2015, à cause d’une manifestation d’élèves de différentes écoles publiques et privées de la ville pour exiger la présence des professeurs dans les salles de classe, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
A l’initiative de la plateforme des syndicats d’enseignants du pays, réclamant de meilleures conditions de travail, les professeurs des établissements publics dans le département de l’Artibonite ont entamé, depuis le mardi 13 janvier 2015, un mouvement de grève illimitée qui a paralysé les activités dans les écoles publiques des Gonaives.
Révoltés de cette situation, les élèves de différents lycées des Gonaïves, rejoints par des camarades d’établissements privés, ont organisé une manifestation, le 19 janvier, pour demander aux autorités de prendre des dispositions institutionnelles, visant à favoriser le retour des professeurs dans les salles publiques de classe.
Cette manifestation, qui a drainé plusieurs centaines de lycéennes et lycéens, a parcouru plusieurs rues de la ville.
Comme d’habitude, les lycéens ont profité de leur mouvement pour bloquer les cours dans plusieurs collèges de la ville.
« Aucun établissement scolaire privé aux Gonaives ne pourra pas fonctionner, tant que les cours ne seront pas repris dans les écoles publiques », menace un lycéen.
Conscients de la situation de leurs camarades dans les écoles publiques et de celle des professeurs du secteur public, de nombreux élèves des écoles privées de la ville ont rejoint le mouvement des lycéens.
« Je supporte à fond le mouvement des lycéens. Depuis une semaine, les professeurs sont absents dans les salles de classe des lycées, alors que, lors des prochains examens officiels,les lycéennes et lycéens seront soumis aux mêmes textes d’examens que nous, élèves d’établissements privés », reconnaît un élève du Collège Jean Jacques Dessalines aux Gonaives.
« Pourquoi les autorités refusent d’améliorer les conditions de travail des enseignants, qui reçoivent un traitement de misère, alors qu’ils font un travail noble ? », s’interroge le collégien.
Au cours de la manifestation du lundi 19 janvier 2015, les élèves-manifestants ont scandé des propos hostiles au président Joseph Michel Martelly, qu’ils qualifient d’incompétent.
Les protestataires promettent de réclamer son départ, si rien n’est fait pour permettre une reprise normale des cours, dans les prochains jours, dans les établissements publics aux Gonaïves. [em kft rc apr 20/01/2015 09:30]
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