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Haïti-Insécurité : Les actes de banditisme soulèvent l’inquiétude à Belladère

Correspondance Shella Chauvette

Belladère, 20 janv. 2015 [AlterPresse] --- De plus en plus fréquents au centre-ville de Belladère (frontière commune avec Commendador, chef-lieu de la province Elias Piña, République Dominicaine), les vols à main armée soulèvent une vague d’inquiétude chez les habitantes et habitants, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.

Le mardi 6 janvier 2015, Nagene Germain a été atteint de plusieurs projectiles, lorsque des bandits ont fait irruption chez lui, à la rue Myrtil, emportant de l’argent.

Les commerçants et les voyageurs sont, de plus en plus, victimes d’actes de braquage à Belladère.

« Le mardi 6 janvier 2015, il était environ 4:00 am (9:00 gmt). Alors que j’allais prendre le bus à la station pour Port-au-Prince, deux hommes m’ont mise en joue et demandé de l’argent. Je leur ai tout donné pour qu’il m’épargne. Sans l’arrivée d’un motocycliste, je ne sais pas ce qui se serait passé. Autrefois, Belladère n’était pas confrontée à ce type d’agressions armées », raconte une commerçante de Belladère, appelant à des mesures rapides.

Le vendredi 26 décembre 2014, Roro, ainsi connu, a été atteint de trois projectiles au lycée Charlemagne Péralte de Belladère, pendant qu’il participait à une journée récréative. L’identité de l’agresseur demeure inconnue à date.

Beaucoup élèvent la voix pour demander aux instances concernées d’agir, pour contrecarrer ces actes de banditisme, en augmentant, par exemple, l’effectif des policiers dans la commune de Belladère, frontalière avec Comendador.

« Ce n’est pas possible. Je ne cesse point de le crier : 10 policiers pour une population de 80,000 habitants ! L’Etat doit assumer ses responsabilités », lance un autre habitant de Belladère.

D’autres se penchent sur les causes potentielles de cette montée en flèche du banditisme.

« Il n’existe aucune école professionnelle de qualité pour les jeunes en difficulté à Belladère. Moi, j’ai terminé mes études classiques depuis 3 ans. Faute de moyens, je reste oisif, sans rien faire, alors que je suis l’aîné d’une famille de 5 enfants… Je demande au gouvernement de susciter des initiatives d’emplois au profit de la jeunesse de Belladère », réclame un jeune belladèrois. [sc kft rc apr 20/01/2015 08:50]