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Haïti-Politique : Martelly annonce l’entrée en fonction d’Evans Paul et la couleur pour la suite de son quinquennat

P-au-P, 16 janv. 2015 [AlterPresse] --- Le président Joseph Michel Martelly a annoncé, dans la soirée du vendredi 16 janvier 2015, l’entrée en fonction du premier ministre nommé, Evans Paul, lors d’un discours au palais national, au cours duquel il a parlé de la suite de son mandat et des élections, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Evans Paul « entrera en fonction dans les heures qui suivent » son discours.

Le « gouvernement de consensus » sera, lui, rendu public dans les quarante-huit heures, indique solennellement Michel Martelly.

Le président s’est exprimé devant un parterre, composé, notamment, de membres du corps diplomatique (dont l’ambassadrice trinitéenne Sandra Honoré, représentante du secrétaire général des Nations Unies, l’ambassadrice étasunienne Pamela White), de représentants de partis politiques, des ministres du gouvernement démissionnaire et deux sénateurs en fonction, Edwin Zenny et François Lucas Sainvil, proches de Martelly.

Entre ses propos habituels en faveur de l’union et sa pique récurrente soulignant l’échec de ses prédécesseurs, Martelly, qui est à un peu plus d’un an du terme de son mandat, a dressé la ligne de tout un calendrier de d’actions pour le nouveau gouvernement, dit de consensus.

Le dysfonctionnement du parlement « ne peut et ne doit pas durer ».

« Un dialogue permanent avec les sénateurs restants » sera, toutefois, instauré, promet-il.

S’engageant en faveur d’élections crédibles, il a fait savoir que le nouveau Conseil électoral provisoire, qui pourrait être installé la semaine prochaine, aura à s’atteler, dès son entrée en fonction, à la révision des travaux déjà réalisés ainsi qu’aux mises en place pour l’organisation des élections législatives, locales ((Martelly n’a pas mentionné les municipales, dans son discours) et présidentielle.

Depuis janvier 2012, des agents exécutifs intérimaires ont été mis à la place des conseils municipaux élus, à la suite de tractations intéressées de beaucoup de parlementaires avec l’exécutif.

Martelly a aussi effleuré une question épineuse, celle de la réforme de la Constitution de 1987, déjà amendée de façon douteuse à la fin du dernier mandat de René Préval (2006-2011).

Il affirme avoir l’intention de lancer un débat sur les amendements à appliquer à la loi-mère.

« Pour éviter tout malentendu, je ne compte pas en profiter pour demeurer » cinq ans de plus à la présidence, tient à préciser Martelly, voulant assurer qu’il ne sera pas candidat à sa succession à la prochaine présidentielle de 2015. [kft rc apr 16/01/2015 18:30]