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Haïti-Education : Nouvelle manifestation de lycéennes et lycéens à Jacmel

Correspondance Gerdy Jérémie

Jacmel, 16 janv. 2015 [AlterPresse] --- Les écolières et écoliers ont investi, le jeudi 15 Janvier 2015, les rues de la ville de Jacmel, chef-lieu du département du Sud-Est, pour apporter leur solidarité au mouvement de grève des syndicats d’enseignantes et enseignants, enclenché le mardi 13 janvier 2015.

Cette grève a pour objectif de forcer le gouvernement, en particulier le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), à satisfaire leurs revendications, notamment le paiement de plusieurs mois d’arriérés de traitements.

Plusieurs milliers d’élèves, issus des différents établissements scolaires publics et non publics, ont pris part à la manifestation du 15 janvier 2015, à l’initiative des écoliers des Lycées Pinchinat et Célie Lamour, qui ont libéré des établissements privés.

Des cas de violence ont été enregistrés dans certains établissements scolaires.

Un membre de la direction du collège Nossirel Lérisson a reçu une pierre à la tête, dans l’enceinte même de l’institution. Son état de santé n’est pas engagé, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.

Cet incident s’est produit, au moment où les manifestants ont investi les locaux de l’école pour exiger la libération des élèves.

Les élèves manifestants demandent au Menfp de satisfaire les revendications des grévistes, ce qui pourrait leur garantir la réussite de l’année scolaire 2014-2015.

Ils entendent maintenir le mouvement, aussi longtemps que dure la grève.

Les grévistes auraient dû attendre qu’il y ait une certaine stabilité politique dans le pays, avant d’enclencher ces mouvements de revendications, suggère Richard Hoche Lariveau, directeur départemental (Sud-Est) du Menfp.

Nomination des enseignantes et enseignants qualifiés, œuvrant de façon irrégulière dans le système éducatif haïtien, paiement des ariérés et augmentation de traitements, sont parmi les revendications des syndicats.

Par ailleurs, des enseignantes et enseignants, rattachés à des écoles bénéciaires du Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (Psugo), dans la commune de Belle Anse (département du Sud-Est) ont verrouillé les portes du bureau de district scolaire (Bds), pour réclamer du Menfp le paiement de leurs traitements. [gj kft rc apr 16/01/2015 11:50]