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Haïti-Plaques d’immatriculation : Lenteur dans les services de livraison à la Dgi

P-au-P, 16 janv. 2015 [AlterPresse] --- L’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (Apch) déplore la lenteur des services à la Direction générale des impôts (Dgi), dans le cadre du processus de récupération des nouvelles plaques d’immatriculation.

La Dgi devrait « disposer de beaucoup plus de matériels et d’opérateurs. Il y a des anomalies. La Dgi n’est pas vraiment en mesure de livrer les plaques », déplore Méhu Changeux, président de l’Apch, dans des déclarations à AlterPresse.

L’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti invite les responsables à « prolonger le délai » pour retirer les plaques, délai fixé actuellement au samedi 17 janvier 2015.

Il y a aussi un problème de connexion Internet, qui ralentit le service, d’après l’Apch.

« Les contribuables n’ont pas réagi à temps ». C’est ce qui occasionne « le problème dans la qualité de service et augmente le temps d’attente », explique à AlterPresse le directeur général adjoint de la Dgi, Lubonheur Loredant.

Les citoyennes et citoyens auraient attendu le dernier moment pour venir retirer les plaques d’immatriculation, disponibles depuis le 1er octobre 2014 considère le directeur général adjoint de la Dgi.

Le premier délai était fixé au 31 décembre 2014. Mais, au tout début du mois de janvier 2015, seules 25% des plaques d’immatriculation avaient été retirées. d’après la Dgi.

Avec tous les papiers en main, une personne ne devrait prendre que 10 à 15 minutes seulement, estime Loredant.

Ce qui est loin d’être le cas dans les diverses succursales de la Dgi, témoignent des contribuables.

« J’ai dû prendre 2 jours pour retirer les nouvelles plaques dans une des succursales de la Dgi, qui fixe un quota d’environ 100 plaques à délivrer par jour. Il était 1:00 pm (18:00 gmt) quand un fonctionnaire m’a dit que le processus est terminé aujourd’hui et que je devais revenir le lendemain matin. Effectivement, le lendemain, les opérations ne commencent qu’aux environs de 9:00 am (alors que les bureaux publics fonctionnent théoriquement entre 8:00 am et 4:00 pm)... Le processus m’a, en fait, pris 2 jours entre : la réception des documents à la Dgi, le temps pris pour le paiement de la redevance fiscale et celui pour la livraison des nouvelles plaques », raconte un contribuable.

En plus de la lenteur des services de livraison, des raquetteurs font payer le service plus cher aux requérantes et requérants.

Le responsable de communication de la Dgi, François Sérant, critique des syndicats qui prendraient plus d’argent auprès des chauffeurs de taxis-motos.

Dans le cadre d’une convention, adoptée avec les syndicats au mois de novembre 2014, les chauffeurs de taxis-motos ne devraient pas verser plus de 1,000.00 gourdes (US $ 1.00 = 47.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) pour tout le processus, alors que des syndicats auraient demandé 2,500.00 gourdes, affirme François Sérant.

Une assertion, démentie par Jean-Louis Fortuné, dirigeant de la Coalition nationale des syndicats de transports haïtiens (Cnsth).

« Cela n’existe dans aucun bureau syndical. Ce sont des raquetteurs qui leurrent les gens », soutient-il.

Par ailleurs, les nouvelles plaques d’immatriculation - notamment pour les véhicules privés - disposent de moins de réflecteurs que les plaques antérieures. Ce qui diminue leur visibilité, même à très courtes distances.

Les espaces, laissés pour fixer les nouvelles plaques d’immatriculation, n’ont pas été standardisés, observent de nombreux contribuables.

Ces derniers s’interrogent sur la couleur « rose et blanc » (y a-t-il une relation avec la couleur favorite de Joseph Michel Martelly ?), choisie pour les véhicules de transport public.

Pourquoi, sur chaque nouvelle plaque, figure désormais « Haïti, la perle des Antilles » ? Cette dénomination correspond-elle à la réalité ?

Beaucoup de contribuables ont dû percer les nouvelles plaques pour les fixer dans les véhicules qu’ils conduisent.

A partir de l’exercice fiscal 2014-2015, la Dgi exige 2 plaques (une à l’avant de chaque véhicule, une à l’arrière), au lieu d’une (placée à l’arrière), qui était la norme depuis plusieurs années.

Pour l’instant, la Dgi n’a annoncé aucune intention de repousser le délai du 17 janvier 2015.

Une prérogative, qui incombe au ministère de l’économie et des finances, souigne à AlterPresse l’unité de communication à la Dgi. [srh kft rc apr 16/01/2015 1:30]