P-au-P, 15 janv. 2015 [AlterPresse] --- Le chancelier uruguayen Luis Almagro a entamé une visite « d’urgence », au siège des Nations Unies à New York (Etats-Unis d’Amérique) pour coordonner le retrait complet, incessamennt, des soldats de son pays faisant partie de la Mission des Naations unies de stabilisation en Haïti (Minustah), apprend AlterPresse.
La décision de rappeler les soldats uruguayens de la Minustah aurait été prise dès que le parlement haïtien est devenu dysfonctionnel.
Cependant, la presse uruguayenne parle d’une « décision du président haïtien Michel Martelly de dissoudre le parlement ».
Ce point est toutefois inexact. Le parlement haïtien est devenu dysfonctionnel, le lundi 12 janvier 2015, avec la fin des mandats des députés et de 10 sénateurs.
Pour l’instant, le pouvoir législatif est assuré par les 10 sénateurs restants. Ce qui ne permet pas la tenue des travaux réguliers.
L’Uruguay a menacé à maintes reprises de rappeler ses soldats.
Leur maintien était conditionné à la volonté de Martelly d’organiser des élections dans son pays. Ce qu’il n’a pas fait depuis 4 ans.
Vers la fin de l’année 2014, le parlement uruguayen s’est donné pour délai le mois de février 2015 pour agir.
Le vide parlementaire haitien aurait précipité la décision de retrait des soldats, selon la presse uruguayenne.
Par ailleurs, une réduction des soldats au sein de la Minustah a été préconisée par le secrétaire général Ban Ki-moon, dans un rapport adopté, en 2014, par le conseil de sécurité.
La Minustah doit être réduite à un maximum de 2,370 soldats et 2,601 agents de police, mais pas avant le prochain rapport du Sud-Coréen prévu pour mars 2015.
Une mission onusienne est attendue en Haïti, du vendredi 23 au dimanche 25 janvier 2015, avec pour agenda les perspectives de sécurité et les élections. [kft rc apr 15/01/2015 11:50]