P-au-P, 13 janv. 2015 [AlterPresse] --- Les écoles publiques et privées dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince ont fonctionné timidement, ce mardi 13 janvier 2015, suite à une note publiée par le Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) annonçant d’éventuels troubles dans le pays, observe AlterPresse.
Des écoles publiques et privées ont fonctionné au ralenti en raison de cette alerte lancée par le Mjsp contre des individus politiquement motivés qui projetteraient, selon le ministère, de troubler l’ordre public en s’attaquant à des écoles, sous le couvert d’une soi-disant lutte syndicale.
« Ces prétendues syndicalistes auraient l’intention de recourir à la force pour fermer les portes d’écoles et pousser les élèves à gagner les rues », a indique le ministère dans sa note datée du dimanche 11 janvier.
Plusieurs établissements privés dont le collège mixte de la providence, établi à Delmas 51, n’ont accueilli qu’un nombre réduit d’élèves, selon un gardien surveillant la porte d’entrée.
Seulement 40 % d’élèves ont été présents, indique le directeur de l’institution mixte Georges Ohm, située à Delmas 75.
« Il n’y avait pas vraiment une ambiance scolaire dans les rues. On attend demain pour voir si les activités seront moins sombres qu’aujourd’hui », indique le directeur.
Sur 53 élèves, 20 ont fait acte de présence dans ma salle de classe, fait savoir un élève en 8e année fondamentale du lycée Jean Jacques Dessalines, situé à l’avenue Christophe. Les professeurs ont été, pour la plupart, présents, ajoute t-il.
Le lycée Anténor Firmin a fonctionné avec environ 70% de ses effectifs, estime un élève en classe de 9e année fondamentale.
Toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité des vies et protéger les établissements scolaires à travers tout le pays, a rassuré le Mjsp appelant les parents à la plus grande vigilance.
Le ministère souhaite, en outre, la collaboration des parents pour qu’ils évitent que leurs enfants ne soient utilisés à « des fins politiciennes ».
« La note du ministère n’a pas sa place. Les dirigeants doivent conserver leur calme pour ne pas créer de panique », critique Josué Mérilien, coordonnateur de l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh).
Le ministère doit faire attention à la publication de notes qui dérangent et font peur à la population au lieu de la rassurer, condamne le coordonnateur. [emb kft gp apr 13/01/2015 14 : 45]