P-au-P, 30 déc. 2014 [AlterPresse] --- Un retrait de près 60% des troupes militaires de l’Uruguay, présentes en Haïti au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), sera effectué durant l’année 2015, annonce le parlement uruguayen, le lundi 29 décembre.
La présence du contingent uruguayen sera diminuée à 250 membres du 28 février au 31 décembre 2015, rapporte l’agence espagnole Efe.
Toutefois, le parlement uruguayen a décidé de maintenir la présence de ses 605 soldats dans le pays jusqu’au 28 février prochain dans le cadre de la Minustah.
Adoptée au Sénat à l’unanimité, cette décision a été validée à la chambre des députés le lundi 29 décembre.
Un retrait complet des troupes uruguayennes est possible dépendamment des circonstances, considère le gouvernement uruguayen.
En octobre 2013, 90 jours ont été donnés au président haïtien, Michel Martelly, par son homologue uruguayen José Mujica pour qu’il complète le Sénat, renouvelle les postes à la chambre basse ainsi qu’au niveau des collectivités territoriales.
En retard depuis 2011, ces élections tardent jusqu’à présent à être réalisées.
Depuis quelques temps, des parlementaires uruguayens ont souhaité un désengagement des soldats de leur pays de la Minustah. Des mobilisations ont eu lieu dans divers autres pays latino-américains en ce sens.
En octobre 2014, le conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé, à l’unanimité, le renouvellement du mandat de la Minustah pour un an aux mépris des voix qui se sont élevées contre cette force onusienne, impliquée dans des actes de violation de droits humains, et responsable de l’introduction du choléra qui a déjà fait plus de 8 mille morts en 4 ans.
Un retrait progressif à partir de mars 2015 est arrêté et une prochaine réduction des troupes doit avoir lieu après les élections présidentielles et l’installation d’un nouveau gouvernement dans le pays.
Entre temps, le jeu politique parait corsé en Haïti après la désignation d’Evans Paul comme premier ministre.
Des partis politiques de l’opposition sont montés au créneau pour exiger des corrections de la part de l’exécutif qui a choisi de designer un premier ministre, de manière unilatérale alors que des négociations étaient en cours, selon eux.
Un deal politique a été trouvé entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire dans la soirée du lundi 29 décembre dans la perspective de solutionner la crise politique qui secoue le pays.
L’opposition taxée de « radicale » a décidé d’occuper les rues jusqu’au départ de Martelly. [apr 30/12/2014 13 : 10]