Correspondance Gerdy Jérémie
Jacmel, 25 déc. 2014 [AlterPresse] --- La route nationale (dite route de l’Amitié, vers et en provence de Jacmel), reliant les départements de l’Ouest et du Sud-Est, rendue inaccessible au transport par des barricades, a finalement été libérée au cours de la journée du lundi 22 décembre 2014, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
La veille, le dimanche 21 décembre 2014, certains des riverains ont, de nouveau, barricadé plusieurs tronçons de la route nationale (en direction et en provenance du département du Sud-Est), en guise de protestation, suite au décès d’une des leurs, heurtée par un véhicule (loader) de travaux publics en train de déblayer des parties de la chaussée.
Le drame est survenu le jeudi 4 décembre 2014, dans la section communale de Jacmel, dénommée Haut Coq chante.
Les protestataires ont, plusieurs fois, érigé des barricades, pour dénoncer cet accident et pousser les autorités concernées à assumer leur responsabilité auprès des parents de la victime, notamment pour organiser les funérailles.
Plusieurs organisations de la zone ont également pris une position publique sur le dossier, exigeant des dispositions institutionnelles.
Suite à ces mouvements de protestation, la délégation départementale de Jacmel, avec l’appui du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), aurait versé un montant de 200 mille gourdes (US $ 1.00 = 47.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) aux parents de la victime, pour l’organisation des obsèques, à en croire le délégué départemental, Pierre Michel Lafontant.
Les barricades, dressées sur la route nationale du Sud-Est, en passant par Léogane (municipalité à une trentaine de km au sud de la capitale Port-au-Prince), avaient complètement paralysé les activités de transport entre l’Ouest et le Sud-Est.
Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour rétablir la circulation.
A l’approche des fêtes de fin d’année 2014, beaucoup de personnes projettent d’effectuer des voyages entre les deux départements, à des fins diverses.
Certaines d’entre elles exprimaient leur inquiétude face à cette situation de troubles dans les communautés, entre Léogane et Jacmel, où ont lieu, plusieurs fois par semaine, des marchés publics d’approvisionnement en produits alimentaires par les paysannes et paysans de la zone.
Des commerçantes et commerçantes, hommes et femmes d’affaires, entre autres, des visiteuses et visiteurs, sont souvent retenus dans le trafic. Ce qui induit des incidences sur leurs activités, dont des journées gâchées la plupart du temps.
Ils demandent aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour prévenir ces mouvements de protestations, qui paralysent les activités globales, surtout dans cette période des fêtes de fin d’année 2014.
Les barricades de pneus usagés enflammés sur les voies publiques sont les formes de protestation les plus usitées, à travers différents départements géographiques, durant ces dernières années, et qui s’intensifient, un peu partout, ces derniers jours, pour réclamer la mise en place d’infrastructures ainsi que la prise en compte de multiples revendications fondamentales. [gj kft rc apr 25/12/2014 0:30]
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