P-au-P, 22 déc. 2014 [AlterPresse] --- La mise en œuvre des recommandations de la commission consultative présidentielle est toujours bloquée au niveau des mesures d’apaisement dont toutes les phases ne sont pas encore complètes, observe AlterPresse.
Les dispositions d’apaisement comprennent essentiellement une série de démission, des rencontres entre le chef de l’État Michel Martelly et la libération des prisonniers d’opinions.
Le premier ministre Laurent Salvador Lamothe a annoncé dans la nuit du samedi 13 dimanche 14 décembre sa démission, comme recommandé par les exhortations du rapport de la commission.
Les membres du conseil électoral provisoire ont présenté le jeudi 18 décembre leur démission en bloc au président de la République mais entendent rester en poste jusqu’au moment de l’installation de leurs remplaçants.
Une autre démission fait pourtant problème, celle du président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) Anel Alexis Joseph.
Anel Joseph ne semble pas pressé. Contacté par AlterPresse dans la matinée du lundi 22 décembre, Anel Alexis Joseph déclare qu’il « doit réfléchir ».
Un moment de réflexion qui remonte déjà à environ une semaine.
Jusqu’à présent aucun premier ministre de consensus n’est désigné comme le recommande le rapport de la commission.
Seule une liste de personnalités est communiquée par la présidence. Celle-ci est passée de 20 à 12 personnes dans un premier temps et de 12 à 5 dans un second temps.
Figurent sur la liste, l’ancien maire de Port-au-Prince, un des dirigeants du parti Comité unité démocratique (sigle créole Kid) Evans Paul, et les ministres démissionnaires Duly Brutus (affaires étrangères), Charles Jean Jacques (affaires sociales), Wilson Laleau (commerce) et Jude Hervé Day qui avait joué le rôle de ministre de la planification et de la coopération externe (Mpce) à partir de la deuxième partie du mois d’octobre 2011.
Entre-temps au cours du week-end allant du 19 au 21 (décembre 2014) la ministre démissionnaire de la santé, Florence Guillaume Duperval, a été désignée première ministre ad intérim.
Florence Guillaume Duperval ne devrait passer que 30 jours dans cette fonction.
Si la présidence décide de venir avec un premier ministre intérimaire, l’un des membres de la commission consultative présidentielle, Gabriel Fortuné estime , dans un entretien téléphonique avec AlterPresse, qu’il est « temps de choisir le premier ministre de consensus » parce que « le peuple ne peut plus attendre ».
Il présente des critères fondamentaux que devrait présenter le prochain premier ministre de consensus. Il faut qu’il qui soit capable d’ « organiser de très bonnes élections » dans le pays, offrir au peuple « une perception d’une cessation de la corruption (dans l’administration publique) » et doué « d’un sens de l’équilibre ».
Il dit remarquer un profil approprié dans la liste des 5 personnes sus-citées.
Pour sa part, Evans Paul, dont le nom est sur la liste des 5 personnalités appelées à remplacer définitivement Laurent Lamothe, dit vouloir garder « le silence » dans l’idée de ne pas compromettre les différentes discussions en cours pour le choix du futur premier ministre.
Le président Martelly devait pourtant désigner le nouveau premier ministre dans l’intervalle du 11 au 17 décembre.
Les autres mesures attendues entre le 17 et le 24 (décembre), telles la signature d’un pacte de consensus entre le président et les partis politiques, les consultations et la mise en place d’un nouveau Conseil électoral, le vote de confiance de la politique générale du nouveau premier ministre et l’installation des ministres du gouvernement de consensus, entre autres, ne sont toujours pas concrétisées. [srh kft gp apr 23/11/2014 00:30]