P-au-P, 12 déc. 2014 [AlterPresse] --- A titre d’envoyée spéciale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour Haïti, Michaëlle Jean se dit « inquiète de la situation actuelle » d’Haïti, son pays d’origine, et appelle au dialogue, dans une brève déclaration écrite adressée aux médias ce vendredi 12 décembre 2014.
Cette situation « risque d’avoir pour effet de déstabiliser et compromettre la gouvernance », estime la Canadienne, présidente (à partir du 1er janvier 2015) de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif).
« La stabilité politique est une condition essentielle à la relève du pays et aux yeux de tous les partenaires qui souhaitent y contribuer », souligne-t-elle, appelant dans « l’intérêt supérieur de la nation, à la raison qui dicte le dialogue dans le calme, la concorde nationale, la paix sociale et l’union qui fait la force ».
2014, annoncée par le président Michel Martelly comme une année électorale, s’achève, malheureusement, avec de grandes interrogations.
Les élections n’ayant pas eu lieu cette année, comme les deux précédentes (2013 et 2012), le parlement risque de devenir dysfonctionnel le 12 janvier 2015.
Une branche radicale de l’opposition réclame le départ du président Joseph Michel Martelly et de son premier ministre Laurent Lamothe. Les Sénateurs réclament unanimement le maintien de la 49e législature, au-delà de son mandat.
Le mardi 9 décembre 2014, une commission consultative, formée le 28 novembre par le président, lui a suggéré, entre autres, de se séparer de Lamothe, dans un contexte où les Etats-Unis d’Amérique se font arbitre et partie.
Alors que des diplomates américains, dont l’ambassadrice américaine Pamela White ont rencontré des membres de l’opposition en Haïti, l’ancien président William Jefferson (Bill) Clinton s’est prononcé contre le départ de Laurent Lamothe. [kft rc apr 12/12/2014 11:10]
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