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Haïti-Environnement : Pour des solutions réalistes

P-au-P, 28 nov. 2014 [AlterPresse] --- L’association nationale des agro-professionnels haïtiens (Andah) souhaite que les acteurs impliqués dans la gestion et la protection de l’environnement, notamment l’État et les membres de la société civile, parviennent à trouver des solutions réalistes.

Les débats et les ateliers devront permettre d’ « élaborer un élément de proposition d’une politique de gestion environnementale », escompte Jean Bertin Behal Joseph, président de l’Andah.

Behal Joseph s’exprimait au cours d’un forum, organisé, ce vendredi 28 novembre 2014, au centre de Port-au-Prince, sur le thème « l’accélération de la dégradation environnementale, une menace à prendre au sérieux ».

A son avis, il y a un manque de dialogue entre les principaux protagonistes.

Le forum du 28 novembre 2014 marque la fin d’une série de rencontres, déroulées sur les problèmes environnementaux, dans 4 départements géographiques d’Haïti (le Centre, le Nord, le Nord-Est et l’Ouest), depuis le mois de juillet 2013.

Ces rencontres auront permis de comprendre combien la mauvaise gestion des déchets (en plastique, notamment), le déboisement et la faiblesse de structures étatiques - pour gérer les risques et les désastres - constituent les premiers ennemis de l’environnement, en particulier, la couverture forestière, estimée à environ 2%, en novembre 2014.

Le projet a reçu le financement de l’Union européenne (Ue) à travers le programme d’appui au renforcement de la société civile (Parsch), une entité fonctionnant sous le couvert du bureau de l’ordonnateur national (Bon).

La solution pour la gestion efficace de l’environnement passe par une « approche transversale », mettant en présence la société civile et les dirigeants politiques, suggère Raphaël Brigandi, le chargé d’affaires politiques, de la délégation de l’Ue en Haïti, présent pour la circonstance.

Brigandi préconise une « structuration » des institutions de la société civile, de sorte qu’elles puissent dialoguer avec les autorités gouvernementales de manière « crédible et constructive ».

Les initiatives de l’État, pour influencer le comportement des citoyennes et des citoyens sur la question, des actions visant à faciliter l’accès aux informations et à la justice ainsi que la participation citoyenne sont aussi d’une grande importance.

6 mille m3 de déchets sont ramassés par jour et 1,200 m3 de déchets vont dans les ravins, sont brûlés ou font l’objet d’une gestion directe, pas toujours efficace, suivant les informations communiquées par la coordination de l’unité technique du Service métropolitain de collecte des résidus solides (Smcrs).

Le temps n’est « plus à faire des études », ni à présenter des « chiffres », mais « à l’action », insistent beaucoup de participantes et participants au forum du vendredi 28 novembre 2014.

Il serait également nécessaire de valoriser les déchets, en les transformant, par exemple, en gaz ou en engrais pour l’agriculture, recommandent-ils. [srh kft rc apr 28/11/2014 12:25]