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Haïti-Accidents de la route : En 2014 déjà plus de cas qu’en 2013

P-au-P, 20 nov. 2014 [AlterPresse] --- 2 mille 884 cas d’accident de la route ont été recensés de janvier à octobre 2014 en Haïti, selon des chiffres communiqués par la Police nationale d’Haïti (Pnh) et celle des Nations Unies(Unpol).

En dix mois en 2014 il y a eu plus de cas que durant toute l’année 2013 où l’on a compté 2590 accidents. Rien qu’en octobre 2014, il y a eu 12 morts et 46 blessés.

Sur les quatre dernières années, 2011 reste la plus dangereuse avec 4.710 cas contre 3.664 en 2010, et 3.831en 2012, selon Mamadou Camara de l’Unpol, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec la Pnh le 17 octobre écoulé.

Selon Michel-Ange Louis-Jeune, Inspecteur divisionnaire responsable du bureau des accidents au niveau de l’Oavct, il y a encore du travail sur les questions de la conduite sous l’influence de l’alcool, le port de la ceinture de sécurité, le siège pour enfant et la limitation de la vitesse notamment en milieu rural.

« L’article 44 de notre législation punit l’état d’ébriété mais ne dit pas quel est le taux acceptable » et d’autre part « nos routes sont partiellement signalisées. Il faut être formel pour limiter la vitesse sur nos routes nationales à 70km/h ou à 80km/h », explique l’officier.

Le responsable signale aussi « d’énormes difficultés à faire respecter » le port de la ceinture.

De 2000 à 2010, les autorités ont enregistré 45 780 cas d’accidents routiers au niveau national, selon lui.

Depuis 2011, les Nations Unies mettent en œuvre une campagne de sensibilisation sur les risques de la route. La première phase déjà achevée a permis d’insister sur le port du casque par les motocyclistes et de diffuser des spots à la radio et la télévision sur les comportements à risques.

La seconde phase du programme a été lancée le 17 novembre.

Au regard de la première phase, « les résultats ne sont pas tout à fait convaincants », déclare Frantz Lerebours, porte-parole de la Pnh.

Mais la campagne demeure « nécessaire », ajoute-t-il, « parce que les chiffres n’ont pas beaucoup reculé, notamment en zone urbaine et en zone rurale, on a connu ces derniers temps, sur cette année, un nombre assez important de tués de la route ».

Lerebours et Michel-Ange Louis-Jeune ont mis en avant le fait que la sécurité routière ne dépend pas uniquement de la Pnh mais doit faire l’objet d’une politique publique. [kft gp apr 20/11/2014 10:00]