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Haïti-Presse/Jacmel : Brutalité policière sur la correspondante d’AlterPresse, Gerdy Jérémie

Jacmel, 10 nov. 2014 [AlterPresse] --- La correspondante d’AlterPresse à Jacmel (Sud-Est), Gerdy Jérémie, 29 ans, a été brutalement agressée, ce lundi 10 novembre 2014, par deux policiers nationaux, Alex Céus alias Arly et Jean Daniel Erickson, alors qu’elle couvrait, dans le cadre de son métier de journaliste, une manifestation de motocyclistes protestant contre l’augmentation du tarif des plaques d’immatriculation, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Gerdy Jérémie, journaliste également à la station locale Radio Télé Express, observait la manifestation dans la zone dénommée Saint-Cyr, du côté de l’avenue Barranquilla, au moment où des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) tentaient de disperser la foule à coups de gaz lacrymogènes.

Non content de sa présence sur les lieux, un agent de l’Udmo, Alex Céus alias Arly, a ordonné à la journaliste de déguerpir.

« Je fais mon travail, je ne vous dérange pas », a répliqué la collaboratrice d’AlterPresse.

Céus a, tout de suite, réagi, en bousculant Gerdy Jérémie à plusieurs reprises.

« Un autre agent (Jean Daniel Erickson) a commencé par me frapper, me bousculer. Ma tête et mon thorax ont heurté une clôture en fer forgé », explique-t-elle, d’une voix émue.

Plusieurs témoins ont pu observer les violences exercées contre la journaliste par les deux policiers nationaux.

Suite aux douleurs atroces éprouvées, des suites des agressions subies, Gerdy Jérémie s’est rendue immédiatement à l’hôpital public Saint-Michel de Jacmel, pour recevoir les soins que nécessite son cas.

Un certificat médical a été remis à Gerdy Jérémie, qui a déjà été interrogée par le Service départemental de la police judiciaire (Sdpj) sur les abus dont elle a été victime ce lundi 10 novembre 2014.

Lors d’un jugement, au cours de l’année 2014, Alex Céus alias Arly avait déjà agressé un autre journaliste.

Ces dernières semaines, les journalistes sont devenus très ciblés à Jacmel, à la suite d’informations divulguées sur certains actes répréhensibles liés à des brutalités policières, rapporte Gerdy Jérémie qui entend donner une suite judiciaire aux agressions subies.

Parallèlement, des agents de la police, notamment ceux de l’Udmo, ont souvent recours à des violences, abus et autres excès contre des journalistes lors des mouvements de protestation contre le pouvoir en place.

L’agence en ligne AlterPresse s’élève énergiquement contre les violences subies par sa collaboratrice de la part de policiers nationaux, dans le cadre de l’exercice de sa profession de journaliste, et manifeste sa solidarité avec Gerdy Jérémie.

AlterPresse se tient prête à fournir un accompagnement approprié dans le cadre des suites qui seront engagées dans cette affaire. [emb rc gp apr 10/10/2014 16:30]