Cap-Haïtien, 07 nov. 2014 [AlterPresse] --- Alors que les activités commencent à reprendre au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays à 248 km aunord de la capitale Port-au-Prince, après les inondations sévères, enregistrées début novembre 2014, la coordination de l’aide aux sinistrés soulève des critiques, constate AlterPresse.
Le transport en commun, les banques et commerces recommencent à fonctionner, ce vendredi 7 novembre 2014, dans la seconde ville du pays.
Les portes des écoles continuent, néanmoins, d’être fermées, comme l’a souhaité le ministère de l’éducation nationale, pour tout le territoire national, avant ces inondations.
L’eau commence à baisser et le temps à s’éclaircir.
Les pluies diluviennes, qui se sont abattues sur le pays, ont fait au moins 8 morts à Port-au-Prince et dans certaines communes du Grand Nord.
Le Cap-Haïtien a été durement touché. La plupart de ses quartiers, situés en aval, près des côtes ou des lits des rivières, sont sous les eaux.
5,524 personnes sont dans des abris provisoires dans la ville capoise.
Le jeudi 6 novembre 2014, le président Michel Martelly, le premier ministre Laurent Lamothe ainsi que des ministres du gouvernement se sont rendus sur place.
Cette visite de sympathie et d’affirmation du soutien de l’Etat aux victimes a, toutefois, semé la pagaille dans la coordination de l’aide, selon certains élus locaux.
Avant cette visite, l’aide aux victimes provenait des partenaires internationaux, tels les branches nationales du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), du Programme alimentaire mondial (Pam) et d’Oxfam, suivant les besoins exprimés par les autorités locales, via le Centre d’opération d’urgence départementale (Coud).
Seulement, le gouvernement est entré dans la partie en distribuant des plats chauds, à travers le programme Ede Pèp.
Une source, contactée par AlterPresse, critique cette intervention qui, selon elle, a déséquilibré la coordination déjà établie.
Des individus ont intercepté une partie de l’aide internationale et beaucoup de victimes se plaignent de n’avoir pas été touchées, affirme la source.
Par ailleurs, les intempéries ont occasionné d’importants dégâts dans l’agriculture dans le Nord. Des plantations sont ravagées et des têtes de bétail emportées.
Trente-quatre millions de gourdes (US $ 1.00 = 47.00 gourdes ; 1 euro = 65.00 gourdes aujourd’hui) ont été débloquées pour répondre aux besoins dans le Nord, selon le gouvernement. [apr 07/11/2014 11:00]