P-au-P, 07 nov. 2014 [AlterPresse] --- Des ministres du gouvernement haïtien, des personnalités internationales, des activistes ainsi que des entreprises seront honorés pour leur « travail remarquable dans la dynamisation de la production nationale », annonce un Groupe de recherche et d’appui à la production nationale (Grapna) en conférence de presse le 6 novembre 2014.
Une plaque d’honneur sera remise à chaque récipiendaire lors d’une cérémonie d’hommage le 8 novembre 2014 à Petion Ville.
Alors que la politique économique gouvernementale est critiquée dans plusieurs milieux paysans, le premier ministre Laurent Lamothe, le ministre de l’agriculture Thomas Jacques, celui des affaires sociales Charles Jean-Jacques, celui du commerce et de l’industrie Wilson Laleau, font partie des récipiendaires.
Le journaliste Anthony Pascal dit Konpè Filo, le pasteur Daniel Ulysse et des entreprises comme le rhum Barbancourt, la Brasserie nationale, la cigarette Comme Il faut et les pâtes Itala seront aussi honorées.
A part cette cérémonie d’hommage, deux journées de rencontres baptisées « femmes et production nationale » sont prévues avec des groupements de femmes et des autorités étatiques dont le ministre de l’agriculture pour monter « un cahier de charges ».
Le Grapna qui existe depuis 1995, selon sa coordonnatrice et Responsable des actions sociales Bertha Joseph Wainright, « se situe dans une perspective de valorisation de la production nationale ».
Son slogan est « Dites-moi ce que vous mangez, je vous dirai pour quel pays vous travaillez. Nous, on consomme les produits locaux jusqu’au bout ».
Ce groupe indique qu’il encourage l’extension du secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) dans la recherche via une véritable autonomie pour aboutir à la grande industrie, à en croire les propos de Alzi Heurilio responsable de formation et de recherche du Grapna.
Par le biais des groupements, des associations et des fédérations d’acteurs de la production nationale, cette structure, jusque-là inconnue du grand public, évoque des actions d’encadrement, de formation à l’intention des producteurs-paysans.
Ces actions visent à rendre plus compétitifs les producteurs-paysans dans la chaine de valeur agricole et « combattre les abus qu’ils subissent », explique Simone Desvarieux, porte parole de Grapna international.
Dans la filière de la mangue par exemple, les paysans-producteurs de mangue francique dans la commune de Gros-Morne sont contraints de fournir jusqu’à 20 mangues pour une douzaine lors des transactions avec les entreprises qui leur achètent leur produit.
Concrètement, une douzaine de mangues signifie jusqu’à 20 mangues pour un paysan-producteur de Gros-Morne.
Pour pallier entr’autres à ces « actions d’exploitation à outrance », l’association nationale de promoteurs et fournisseurs de Mangue (Anaprofoumang) du Grapna essaie de permettre aux producteurs de « prendre conscience de la nécessité de se structurer pour avancer plus rapidement », selon les propos de Jean Harry Jean-Pierre.
Fiers de leurs « inventions » de certaines spécialités comme les jus « tamarin au miel, orange sure au miel » ou de plats comme « brochettes de manioc », les responsables du groupe visent l’établissement d’un « grand marché national du Grapna ». [efd kft gp apr 07/11/2014 8 :45]