P-au-P, 01 nov. 2014 [AlterPresse] ---Le président haitien Michel Martelly a rencontré son homologue de la République française, François Hollande, le 31 octobre à Paris, dans le cadre de son périple européen qui l’a conduit également Allemagne.
Les deux hommes ont eu une discussion à l’Elysée autour de sujets touchant au développement, particulièrement les dossiers de coopération en cours, la Francophonie et à la politique en Haïti, selon ce qu’a déclaré Hollande aux journalistes.
« Moi-même j’aurai sans doute à aller à Haïti l’année prochaine ou en 2016. Mais en tout cas le plus tôt sera le mieux », a affirmé Hollande ajoutant plus loin que la France « ne [voudrait] pas que ce qui fait l’identité d’Haïti, la langue française, puisse se perdre ».
Il s’agit de la seconde rencontre entre les deux chefs d’Etat après celui de février 2014 qui a eu lieu également à Paris.
Martelly a pour sa part évoqué plus précisément les élections et la possibilité que la France apporte son soutien à l’éducation dans le pays caribéen, où ses colons ont été chassés il y a plus de 200 ans.
Des enseignants français à la retraite pourraient venir en Haïti, a indiqué le président haïtien.
Aucune référence n’a été faite à la lettre de quatre organisations appelant le président de la France à inclure la question des droits humains dans ces échanges.
La France « doit exprimer ses inquiétudes » par rapport à « des menaces aux libertés publiques, à une dépendance de plus en plus marquée du pouvoir judiciaire et à une crise électorale qui perdure », avaient souhaité les auteurs de la lettre.
Le Réseau national de défense de droits humains (Rnddh), la Fédération internationale des ligues des droits humains (Fidh) le Centre oecuménique des droits humains (Cedh) et la Ligue des droits humains (Lidh) avaient, entre autres, épinglé les cas récents de brutalité policière, lors de deux manifestations de l’opposition les vendredi 17 et dimanche 26 octobre 2014. [kft apr 01/11/2014 00:45]
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