P-au-P, 31 oct. 2014 [AlterPresse] --- A l’appel de l’opposition des manifestants ont défilé le 30 octobre 2014 jusqu’à la prison civile de Carrefour pour exiger la libération de plus d’une quinzaine de personnes arrêtées puis incarcérées depuis la relance de la mobilisation anti-Martelly.
Mis à part les moments d’attaques à coups de pierres qu’elle a essuyées au niveau du parcours précisément à Bizoton, la manifestation de l’opposition s’est déroulée sans autre incident malheureux.
Les responsables de la Force patriotique pour le respect de la constitution (Foparc), Byron Odigé et Rony Timothée, ont été appréhendés par la police alors qu’ils participaient à une manifestation le 26 octobre qui a réuni des milliers de citoyens demandant au pouvoir en place « où sont les élections [qui étaient] prévues [à cette date] ».
Des informations font croire que dans la soirée du 29 octobre 2014 Odigé aurait été transféré à la prison civile de la Croix-des-Bouquets alors que Thimothée serait relogé au centre carcéral de l’Archaie où il a déjà séjourné pour une première fois en mai dernier.
D’autres militants ont été aussi mis aux arrêts lors de la démonstration de l’opposition le 17 octobre 2014. Les forces de l’ordre ont dispersé violemment cette activité à coups de gaz lacrymogènes et de balles.
Assad Volcy de l’Organisation populaire OTAN, très acide contre le pouvoir, déclare que les militants sont prêts à manifester tous les jours pour trouver la libération des prisonniers considérés comme politiques.
« Nous ne laisserons jamais un des nôtres dans les geôles Tèt kale. Nous arriverons à bout du régime Martelly », martèle-t-il.
La démonstration de ce 30 octobre 2014 a démarré vers les 11heures du matin sur deux fronts – l’un au Bel Air et l’autre près de l’Eglise de Saint Jean Bosco à la Saline – qui se sont fusionnés ensuite pour se diriger vers Carrefour.
Un important dispositif de sécurité constitué entre autres d’agents d’unités spécialisées de la police, d’un camion à jets d’eau anti-émeute (eau contenant une substance provocant des picotements de la peau) a attendu l’arrivée de la manif depuis midi.
Les portes des entreprises se sont fermées en vitesse. Des parents ont vite fait de récupérer leurs enfants à l’école pour éviter qu’ils ne soient victimes de l’utilisation excessive de gaz lacrymogènes par la police ni de la casse des manifestants, selon des témoignages aux micros de journalistes. La route de Carrefour s’est vidée par instants.
Le Sénateur Jean-Charles Moïse, farouche opposant au pouvoir, n’a pas été remarqué à cause de la mort de sa mère, madame Ménio Moïse, en République Dominicaine. [efd gp apr 31/10/2014 8 :45]