P-au-P, 29 oct. 2014 [AlterPresse] --- Entre scénographies urbaines, propositions artistiques innovantes, installations lumineuses et sonores, performances de rue et projections de vidéos dans des institutions culturelles et d’autres espaces publics ou privés, plus d’une vingtaine de créateurs haïtiens et internationaux proposent un voyage imaginaire, dans la nuit du vendredi 31 octobre 2014 au samedi 1er novembre 2014, en divers lieux dans la zone métropolitaine de la capitale, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Port-au-Prince connaîtra sa première Nuit blanche (jouk li jou), qui sera aussi la toute première dans les Caraïbes.
« Le thème de cette Nuit blanche est “Utopie Urbaine”. C’est un moyen d’impliquer les artistes et les citoyens dans la reconstruction de cette ville. Nous avons demandé aux artistes d’imaginer Port-au-Prince en 2030. N’importe quel citoyen peut le faire. Il n’est pas besoin d’être un ingénieur ou un architecte », confie à AlterPresse Giscard Bouchotte, qui est également critique d’art, directeur artistique et commissaire d’exposition, ayant collaboré, de 2003 à 2010, au Forum transculturel d’art contemporain de Port-au-Prince.
Les Ateliers des sculpteurs de la Grand Rue, la Bibliothèque nationale d’Haïti (Bnh), le Ministère de la Culture et la tour 2004, le Musée du Panthéon national (Mupanah), la Place Jérémie, l’Hôtel Oloffson, les locaux de la Fondation Connaissance et Liberté (Fokal), l’Institut Français d’Haïti (Ifh), la Place Saint Pierre, la Place Boyer, le Centre Culturel Brésil-Haïti (à Pétionville) sont, entre autres, les endroits qui accueilleront un tel événement.
« C’est une question d’imaginer ce que serait la ville dans 10, 20, 30 ans », signale le manager et opérateur culturel, révélant combien il travaille sur une telle idée depuis une année.
Cet événement fera cohabiter création, urbanisme, patrimoine, et architecture, lors d’une rencontre forte, en une nuit, offrant une occasion pour les habitantes et habitants, dans la zone métropolitaine, de se réapproprier les espaces de vie urbaine.
Nuit blanche est un concept et un label international.
Pour répondre à un tel critère et pour rentrer la ville dans ce réseau international, cette manifestation artistique annuelle sur Port-au-Prince se tient, pendant toute une nuit, sur une dizaine d’endroits de l’agglomération, propose, gratuitement, des activités innovantes et artistiques dans plusieurs lieux et en même temps.
« Nuit blanche va offrir, à la ville de Port-au-Prince, une visibilité à nulle autre pareille et montrer la créativité de cette ville à toutes les autres villes du réseau de Nuit Blanche », affirme Giscard Bouchotte, directeur artistique et initiateur de cette activité.
Port-au-Prince rejoint plus de 70 villes, dont Montréal, Ottawa, Belo Horizonte et Miami sur le continent américain, qui ont l’habitude d’organiser ce type d’activités.
Nuit Blanche constituerait une occasion de valoriser, non seulement le patrimoine bâti, mais aussi et surtout les sites en reconstruction de la ville, détruite dans le séisme du 12 janvier 2010 qui a fait plus de 200 mille morts et un million de sans abris. [mm kft rc apr 29/10/2014 12:00]