P-au-P, 24 oct. 2014 [AlterPresse] --- La commission justice et sécurité du sénat attend le mardi 28 octobre, le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (Pnh), Godson Orélus, le directeur départemental de l’Ouest (Ddo), André Jonas Vladimir Paraison, ainsi que d’autres hauts gradés de la Pnh, pour une audience autour de la recrudescence de l’insécurité dans le pays, apprend AlterPresse.
Convoqué au Parlement pour le jeudi 23 octobre 2014 par la commission Justice et sécurité de la chambre haute, le directeur général de la Police a formulé une demande de report, avançant que des dossiers le retenaient.
Les sénateurs membres de la commission ont convoqué Godson Orélus après la répression violente d’une manifestation de l’opposition le 17 octobre 2014.
« Les gaz lacrymogènes utilisés par la police, inhalés par plusieurs personnes lors de la manifestation pourraient être toxiques. Ils pourraient même causer la mort de plusieurs personnes, de même que l’eau utilisée par la Pnh pour disperser les manifestants, pourrait même être empoisonnée », s’emporte le sénateur Wesner Polycarpe, lui aussi de l’opposition.
Le directeur général de la Pnh ainsi que d’autres hauts gradés de son administration, notamment le commandant du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo), devront apporter des éclaircissements sur les différentes interventions de la Pnh, lors des manifestations de l’opposition, en particulier celle tenue le 17 octobre dernier.
Selon le sénateur Wesner Polycarpe, membre de ladite commission, le numéro un de la police n’a pas fourni d’élément clair sur les motifs de son absence de la convocation.
« Tout simplement, il a parlé d’un léger contretemps », explique-t-il.
Durant la manifestation du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) et d’autres secteurs d’opposition au gouvernement, plusieurs actes de violences ont été commis, non seulement contre les manifestants, mais aussi contre plusieurs travailleurs de la presse.
Plus d’une vingtaine de personnes ont été arrêtées et conduites le même jour au Pénitencier national.
Quelques zones du pays semblent échapper au contrôle de la Pnh, notamment le quartier de La Saline, au bas de la ville de Port-au-Prince, où se trouve le grand marché public Croix des Bossales.
Du 22 au 23 octobre derniers, une situation de tension a obligé ces commerçantes à fuir, à cause des hommes armés qui ont commencé à tirer des coups de feu. Des policiers de la Brigade d’Intervention Motorisée (Bim) ont échappé de justesse à l’assaut des bandits dans la zone de La Saline.
Pendant plusieurs jours, une situation chaotique a régné dans la commune de Petit-Goâve, à 68 km au sud de la capitale, à la suite d’une manifestation d’une branche de l’opposition réclamant, à nouveau, le départ de l’agente intérimaire de l’exécutif dans la commune, Sandra Jules. [jep kft gp apr 27/10/2014 09 :20]