P-au-P, 24 oct. 2014 [AlterPresse] --- L’ « opposition démocratique et de la résistance patriotique » tentera d’évaluer ses forces dans une nouvelle démonstration dans les rues, le dimanche 26 octobre 2014, qui devrait être un jour de scrutin législatif et local, selon l’arrêté de convocation (non rapporté) de la population par la présidence de la république.
C’est l’issue de la manifestation du 26 octobre 2014 qui permettra d’évaluer les retombées de la marche des partis et regroupements politiques, organisée le jeudi 23 octobre 2014 à Port-au-Prince, prédisent les organisateurs.
Contrairement à la manifestation du 17 octobre 2014, qui a été violemment dispersée par la police, la marche du 23 octobre 2014 de l’opposition haïtienne s’est déroulée sans incident et sans répression des forces de l’ordre.
Partie du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, elle a abouti devant les locaux du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp).
Jean André Victor, coordonnateur du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), se dit « jusqu’ici satisfait » du déroulement de la manifestation, en attendant le 26 octobre 2014.
La marche du 23 octobre 2014 avait pour objectif de réclamer la libération des prisonniers politiques et la cessation de l’utilisation intempestive de gaz lacrymogènes contre les manifestants de l’opposition, rappelle Victor.
Les frères Josué et Enold Florestal, qui ont endossé une plainte contre Olivier Martelly et Sophia St-Rémy, respectivement fils et épouse du président Joseph Michel Martelly, sont considérés comme des prisonniers politiques par l’opposition.
En dépit de rapports institutionnels d’enquête, indiquant l’implication de policiers nationaux dans l’assassinat (le 18 octobre 2010) de l’étudiant Frantzy Duverseau, le juge d’instruction controversé Lamarre Bélizaire a inculpé les frères Florestal dans l’assassinat de Frantzy Duverseau.
Lima Louis-Juste, dirigeant d’une branche locale de l’opposition dans la commune de Cité Soleil (municipalité populaire au nord de Port-au-Prince), croupit aussi en prison pour des faits non encore élucidés.
« Le pays ne basculera plus dans la dictature et dans la répression inhérente à l’ancien régime [celui des Duvalier] », avertissent des partis de l’opposition, considérant les agissements des policiers nationaux, en général, contre les opposants politiques et la tournure de la manifestation du 17 octobre 2014, en particulier.
Un appel à la vigilance citoyenne est lancé par l’opposition, qui vient d’enclencher une série d’actions de mobilisation, au niveau national, contre le pouvoir en place. [efd kft rc apr 24/10/2014 10:35]