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Manifestation de rue et festival de musique, le 17 octobre en Haïti, sur fond de querelle politique

P-au-P, 16 oct. 2014 [AlterPresse] --- Alors que le mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) a fixé une manifestation, pour ce vendredi 17 octobre 2014, l’actuelle administration politique a lancé un appel à un festival de musique, relève l’agence en ligne AlterPresse.

La manifestation du 17 octobre du Mopod aura lieu pour « donner une réponse sur le terrain au pouvoir (Michel)Martelly/(Laurent)Lamothe », confirme Turneb Delpé, « malgré toutes les manœuvres du pouvoir en place », ajoute-t-il.

« Ils sont tellement conscients [de l’ampleur de la mobilisation] qu’ils font des manœuvres. Ils connaissent notre parcours, ils ont convoqué toutes les bandes à pied, envoyé des SMS pour dire que la manifestation est annulée. Demain représente un grand enjeu », déclare Delpé.

L’objectif de la manifestation est la commémoration du 208e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, fondateur de la nation, indique-t-il, appelant tous les secteurs à y participer.

Des manifestants partiront de l’église Notre Dame du perpétuel Secours et de l’église St Jean Bosco, au centre de la capitale, pour aboutir à Pétionville (périphérie est).

« En respect de papa Dessalines. Pour l’union et l’amour. Pour notre fierté comme peuple. Pour célébrer la vie de cet homme immense. Rendez-vous, vendredi 17 octobre, à partir de 10:00 am, pour un grand rassemblement gratuit sur la piste de l’ancienne aviation, avec tous les grands groupes musicaux et Dj du pays et plus de 30 bandes à pied », appelle le premier ministre Laurent Lamothe, dans un message en Créole, posté sur son compte Facebook.

La journée du vendredi 17 octobre 2014 s’annonce, ainsi, très animée avec, d’un côté, l’opposition et un mouvement de revendications, et, de l’autre, l’actuelle administration politique et un festival de musique.

Cette polarisation survient au terme d’une semaine, au cours de laquelle Martelly a échoué, une fois de plus, dans sa tentative de rencontrer les partis de l’opposition.

Le président a, à la place, eu un tête-à-tête avec son prédécesseur René Préval.

Martelly n’est toujours pas parvenu à trouver un terrain d’entente pour lancer le processus des élections alors qu’en janvier 2015, le parlement sera dysfonctionnel.

En vertu de la Constitution amendée, qui reste tout de même très controversée, le président, risque de ne pas pouvoir diriger le pays par décret. [kft gp apr 16/10/2014 10:55]