P-au-P, 14 oct. 2014 [AlterPresse] --- Après l’avortement d’une rencontre avec les six partis politiques de l’opposition, le lundi 13 octobre, le chef d’Etat Joseph Michel Martelly s’est réuni avec l’ancien président René Préval, dans le cadre des consultations politiques, ce mardi 14 octobre 2014.
Il s’agit de l’une des très rares apparitions politiques de René Préval, prédécesseur de Martelly, qui semblait s’être retiré après le revers de son dauphin Jude Célestin.
Entretemps, aucune date n’est encore fixée pour la rencontre qui devait avoir lieu avec les six partis politiques d’opposition, indique le coordonnateur du Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), Jean André Victor.
Une lettre de l’exécutif aurait été acheminée au sénateur Jean William Jeanty pour qu’il informe les partis politiques de la rencontre du lundi 13 octobre.
N’ayant pas pris connaissance à temps de la lettre, Jeanty n’a pu la communiquer aux différentes entités politiques, explique le coordonnateur de la plateforme Mopod.
De plus, le contenu de la lettre ne répond pas aux préoccupations des sénateurs de l’opposition, qui auraient exigé de l’exécutif d’entamer des négociations avec les partis politiques de l’opposition, fait-il savoir.
Les six entités politiques voudraient, au préalable, rencontrer une délégation de l’exécutif pour préparer un agenda de la rencontre officielle avec Martelly, précise Turneb Delpé, porte-parole du Mopod.
Lors d’une rencontre, le vendredi 3 octobre, les quatre sénateurs ont conseillé à Martelly d’entreprendre des négociations au lieu des consultations avec les six entités politiques.
« Nous ne participerons pas à des consultations politiques mais, nous sommes disponibles pour participer dans un processus de négociations transparentes et bien planifiées », martèle Victor.
Le sénateur Wesner Polycarpe ne voit non plus aucune issue à la crise pré-électorale à partir des consultations politiques du chef de l’Etat.
Initiées depuis le mois de septembre 2014, les consultations politiques seraient entamées par Martelly avec différents secteurs de la vie nationale pour ouvrir la voie à l’organisation des élections législatives, municipales et locales en retard de plus de 3 ans.
Ces élections sont annoncées pour le premier trimestre de l’année prochaine alors que la fin des mandats des députés et de plusieurs sénateurs en poste, arrive à terme en janvier prochain.
Cette semaine, le sénateur Dieuseul Simon Desras a tenu à rappeler que des sénateurs ont prêté serment le 9 septembre 2009 et donc l’échéance de leur mandat, est le 9 septembre 2015.
Jusqu’à ce qu’il y ait une autre entente au sénat, Wesner Polycarpe fixe la fin du mandat des députés et de la moitié des 20 sénateurs en poste pour le deuxième lundi du mois de janvier 2015.
Le sénateur Jean Charles Moise, opposant virulent à Martelly, abonde aussi dans le même sens, puisqu’il a annoncé son retrait du Senat à cette date. [emb kft gp apr 14/10/2014 13 : 15]