P-au-P, 3 oct. 2014 [AlterPresse] --- L’aéroport Hugo Chavez du Cap-Haitien a reçu son premier vol international, hier, 2 octobre 2014.
Le président Michel Martelly et son premier ministre Laurent Lamothe, ainsi que la ministre du tourisme Stéphanie Balmir Villedrouin, ont fait le déplacement pour l’évènement.
L’aéroport du Cap-Haitien, construit avec un soutien du Venezuela, est le second aéroport international du pays, après Toussaint Louverture à Port-au-Prince.
Le premier vol accueilli, celui de l’American Airlines en provenance de Miami, avait une vingtaine de personnes à son bord.
Avec cet aéroport, le gouvernement compte attirer des visiteurs vers les sites (le Palais Sans Souci, la Citadelle Laferrière, les grottes de Dondon entre autres) de la région regroupés dans le Parc national historique.
En plus de ce pari touristique, Martelly et son équipe en ont profité pour lancer un signal à l’opposition, dont une branche réclame sa démission.
« Je ne vais pas vous le cacher, s’ils vous donnent de l’argent pour gagner les rues [et manifester], prenez-le. Mais ne les laissez pas mettre la haine dans vos cœurs », a déclaré Martelly à la foule.
Il a aussi appelé, en faisant référence aux élections envisagées pour 2015, à faire le choix de la « continuité ». Des rumeurs de plus en plus insistantes font du premier ministre Laurent Lamothe le dauphin du président.
« J’ai entendu dire qu’ils voulaient que je m’en aille. Je sais que je suis enfant de Dieu et qu’un jour je devrai m’en aller », a ironisé Martelly.
Le chef de le l’Etat a également marché dans les rues du Cap-Haitien au milieu d’une foule de plusieurs milliers de personnes.
Cinq jours plus tôt, l’opposition avait tenu une manifestation contre son administration dans cette même commune du Nord.
Au milieu de la foule se trouvait le sénateur Jean Charles Moise, farouche opposant à Martelly et l’un des six sénateurs accusés par le pouvoir et une partie de la communauté internationale de bloquer les élections. [kft gp apr 3/10/2014 9 :25]