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Une nouvelle étude sur les partis politiques en Haiti

P-au-P, 26 sept. 2014 [AlterPresse] --- « Contribuer au renforcement des assemblées législatives et à la consolidation du dialogue entre les partis politiques et leurs membres élus au parlement haïtien », tel est le thème qui a réuni plus d’une trentaine de partis politiques et d’organisations de la société à Port-au-Prince le 25 septembre.

L’idée a été de discuter autour de l’ « étude sur les partis politiques haïtiens dans la construction de la démocratie », conduite sous les auspices de l’Institut pour la démocratie et l’Assistance électorale (Idea International) avec le soutien de l’Union européenne.

Cette étude a été réalisée sous la direction du professeur Laennec Hurbon, de concert avec les professeurs-chercheurs Alain Gilles et Franklin Midy.

Le document se veut un instrument susceptible d’être utilisé dans le cadre de la formation politique et capable d’aider les populations à mieux comprendre le rôle et l’importance des partis politiques.

La directrice de programme à Idea International, l’ancienne ministre Marie Laurence Jocelyn Lassègue, estime qu’une étude sur les partis politiques est importante, mais pas plus que d’assurer que les hommes, les femmes, les jeunes y aient accès.

« Que cette étude n’aille pas dans les tiroirs », plaide-t-elle.

Il faut aussi rappeler que cela fait plus de six ans qu’il n’y a pas eu d’écrits sur les partis politiques en Haïti, selon ce qui a été relevé au cours des échanges.

« Ce qui n’est pas normal », critique Lassègue.

Elle souhaite que ce travail encourage à faire d’autres productions sur les partis politiques et permette aux jeunes et aux moins jeunes de mieux connaitre et comprendre le quotidien politique.

Raphael Brigandi, porte-parole et chargé des affaires politiques au sein de la délégation de l’Union Européenne, estime que « c’est une étude très importante, qui vise à faire l’inventaire détaillé » sur le fonctionnement des partis politiques en Haïti.

Les partis politiques rencontrent « des défis importants », selon lui.

« Pour pouvoir correctement relever ces défis, et pour s’engager dans les sentiers de la réforme, il faut d’abord effectuer un diagnostic précis, basé sur une analyse et une observation scientifique », renchérit-il.

Une démocratie moderne, pour bien fonctionner, doit d’abord reposer sur ces trois piliers, qui sont les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, qui vont travailler de façon équilibrée, signale-t-il. Mais, il y a aussi les médias, la société civile, et les partis politiques qui ont un rôle fondamental à jouer, ajoute-t-il. [jep kft gp apr 26/09/2014 12 :45]