P-au-P, 24 sept. 2014 [AlterPresse] --- L’Atelier de théâtre Eclosion a présenté ce mercredi 24 septembre, au Parlement haïtien, « Pawòl chouchoun », la version créole de la pièce « Les monologues du vagin », d’après une mise en scène de Florence Jean Louis Dupuy, constate AlterPresse.
Cette présentation a eu lieu en présence de l’auteure Eve Ensler. Elle entre dans le cadre de la campagne baptisée « 1 milya fanm leve pou jistis » (en français « 1 milliard de femmes debout pour la justice »).
« Pour une femme, découvrir son vagin n’est pas une chose aisée. J’ai décidé de faire parler les femmes, de les faire parler de leur vagin. J’ai interviewé près de deux cent femmes, des professeurs, des médecins, des avocats, des lesbiennes, des femmes âgées, des femmes jeunes, des femmes riches, des femmes pauvres », explique Florence Jean Louis Dupuy.
Elle ajoute qu’au début, ces femmes étaient gênées, mais elles sont devenues toute excitées, parce que c’était la première fois qu’elles allaient parler de leur vagin.
Regarder son vagin, une epreuve gymnastique. by Alterpresse on Mixcloud
Six femmes, vêtues de noir, assises sur des chaises, ont donné leur prestation devant un public composé en majeure partie d’employés du parlement.
Cette activité a été initiée dans la perspective de marquer le lancement de la troisième année de la campagne internationale « One Billion rising » (Un milliard se lèvent) ayant pour thème cette année « La Révolution ».
L’atelier de théâtre Eclosion a rendu de façon intelligible à travers « Les monologues du vagin » (Pawòl chouchoun), toute cette problématique autour de laquelle, se joue le sort de l’émancipation humaine pour l’égalité entre l’homme et la femme, du respect de l’intégrité physique de la personne, et du respect de ses droits démocratiques, estime le président de l’assemblée nationale, Dieusseul Simon Desras.
« La pièce de Eve Ensler, ’Les monologues du vagin’ développe un plaidoyer originel, originale et convaincant conduit par les femmes à l’adresse des hommes, pour dénoncer et éradiquer la violence dans les familles », souligne Desras.
L’activité s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités haïtiennes et étrangères.
Cette pièce a été jouée dans plus de 180 pays et traduite dans plus de 50 langues. [jep apr 24//09/2014 16:00]