P-au-P, 24 sept. 2014 [AlterPresse] --- La conjoncture haïtienne est empreinte de méfiance et de doute au moment des annonces ont été effectuées concernant l’aboutissement de certaines enquêtes ou touchant à un nouveau dialogue politique.
Rejet des résultats de l’enquête sur la mort d’Osner Févry Junior
Répondant aux questions de la commission de justice du sénat au parlement haïtien, le directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Godson Orélus, a annoncé la disponibilité, dans un rapport de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj), des résultats de l’enquête concernant la mort d’Osner Févry Junior, fils de l’avocat et politicien haïtien Osner Févry.
Ce dernier rejette les résultats de l’enquête conduite par la Pnh qui vient confirmer la thèse du suicide.
Le chef de la Police, a fait savoir que les marques constatées sur le corps de la victime étaient dues au début de la décomposition de la dépouille.
Ce que dément, ouvertement le père du défunt qui maintient la thèse de l’assassinat de son fils. Des membres de la police nationale seraient dans le coup a fait savoir Osner Févry.
Il ajoute à cela que le cadavre a été découvert environ 6 heures après le décès.
Il critique également le comportement du médecin légiste qui aurait été partial dans le cadre de son travail et dans son rapport d’autopsie.
Osner Févry n’est pas seul. La commission de justice du sénat rejette également le rapport de la Dcpj et recommande au gouvernement de former une commission d’enquête indépendante avec des experts indépendants.
Cinq agents de l’Apena impliqués dans l’évasion du 10 août
Cinq policiers sont révoqués et mis à la disposition de la justice pour leur contribution à l’évasion de 329 détenus à la prison civile de la Croix-des-bouquets (périphérie nord) le dimanche 10 août 2014.
Le porte parole adjoint de l’institution policière, Gary Desrosiers, n’était pas en mesure, dans la journée du 22 septembre, de communiquer les noms de ces agents.
Seuls 80 évadés sont retrouvés à date par la police.
Lancement de consultations pour préparer un dialogue ?
Le président Michel Joseph Martelly a lancé une série de consultations en vue de préparer un prochain dialogue qui devrait mettre en présence : la présidence, les six sénateurs opposés à la politique gouvernementale et les responsables des partis de l’opposition.
Il ne fait pas de doute, pour les 6 sénateurs opposés au pouvoir, que cette démarche du chef de l’État est une opération « cosmétique », visant à préparer sa prochaine participation à la 69è session de l’assemblée générale des Nations unies.
La première journée de consultation a eu lieu au palais présidentiel le 22 septembre avec la participation des présidents des deux chambres du Parlement, celui du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, et des membres de la société civile.
Tous disent souhaiter une bonne issue au blocage pré-électoral.
Installation des Bed
En attendant une loi électorale, les conseillers électoraux ont entrepris la démarche de l’installation des bureaux électoraux départementaux (Bed) dans les 10 départements du pays.
Toutefois, certains membres de Bed choisis sont l’objet de reproches ou de dénonciations.
La plupart des membres du Conseil électoral provisoire (Cep) ont également rencontré l’exécutif, en particulier le président Michel Martelly, autour de la nécessité d’avoir une loi électorale pour poursuivre leurs travaux.
Le gouvernement haïtien favorable à la prolongation du mandat de la Minustah
L’ambassadeur d’Haïti aux Nations unies a fait savoir dans la presse que l’actuelle administration gouvernementale est pour une continuation du mandat de la Mission des nations unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah).
Le gouvernement haïtien dit approuver les recommandations du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, pour un renouvellement d’un an de la mission onusienne en Haïti.
Lors d’une conférence de presse organisée au cours de la semaine dernière, la représentante de Ban Ki-moon en Haïti, la Trinidadienne Sandra Honoré, continue d’annoncer un retrait progressif des soldats de la Minustah.
Elle propose au Conseil de sécurité de l’Onu de réduire de 45% l’effectif militaire.
Haïti couloir de transit de la drogue
Le gouvernement américain a rendu public une liste de noms de 22 pays servant de lieux de productions ou de circulation de la drogue vers les États-Unis.
Haiti fait particulièrement partie des pays d’espace de transit des stupéfiants vers les États-Unis.
D’autres pays de la Caraïbe insulaire ou continentale et de l’Amérique du Sud sont sur la liste, notamment, la Jamaïque, la République Dominicaine, le Vénézuela, le Honduras et la Bolivie.
Des pays de l’Asie, dont l’Inde, font partie de la liste. [srh kft gp apr 24/09/2014 00:20]