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Haïti- Elections : Le président du Cep, Max Mathurin, remplacé provisoirement pour raison de santé

P-au-P, 9 sept. 2014 [AlterPresse] --- La vice-présidente du Conseil électoral provisoire (Cep), Jacqueline Patricia Chantale Raymond, remplace par intérim le président de cette institution, Max Mathurin, confirme la conseillère Yolette Mengual dans une interview accordée à AlterPresse.

Cette décision a été prise suite à une lettre adressée, le 8 septembre, par le cabinet du président de l’institution électorale à l’intention des membres du Cep pour leur faire part du certificat médical dans lequel les médecins de Max Mathurin lui recommandent une période d’indisponibilité de quinze jours, explique Mengual.

En juillet 2014, un nouveau bureau ayant à sa tête Max Mathurin a été mis en place au Cep.

Ancien président du Cep lors des élections de 2006, Mathurin avait succédé à Me Fritzo Canton.

Huit (8) membres sur neuf (9) du Cep ont voté en faveur de l’application de l’article 18 des règlements généraux de l’institution, qui leur donne prérogative de remplacer provisoirement Max Mathurin.

La conseillère Yolette Mengual a été mandatée par le trésorier destitué Pierre Simon Georges qui n’était pas présent pour signer en son nom.

Le président du Cep Max Mathurin souffre d’une augmentation de la fréquence cardiaque, d’insomnie, d’anorexie et de sensation de fatigue, indique le certificat médical.

« L’absence du président à cause de sa maladie nous retenait. Les activités marchent très bien au sein du Cep. Des travaux techniques sont en train d’être effectués pour la publication des résultats définitifs du concours (pour les postulantes et postulants des Bed) », affirme Mengual.

« Des dossiers importants ont besoin de suivi comme la finalisation du recrutement, des paiements et de l’installation des Bed (Bureaux électoraux départementaux). Cela demandera à la vice-présidente d’occuper le poste de président pour un moment », ajoute t-elle.

Le Cep n’est pas encore entré d’emblée dans le processus électoral parce qu’il n’y aucun outil légal pour lui permettre d’avancer, reconnait la conseillère, affirmant travailler à l’installation des Bed et des Bec, mécanismes nécessaires à la réalisation des élections.

Elle applaudit la décision prise par les six sénateurs de rencontrer l’exécutif sur les dossiers politiques notamment les amendements à la loi électorale, l’un des points, souhaite-t-elle, qui sera sur la table des négociations.

Les 6 sénateurs de l’opposition manifestent leur refus de voter les amendements à la loi électorale sans la prise en compte de l’application de l’article 289 de la constitution afin de former un nouveau Conseil électoral.

Toutefois, ils sont disposés à rencontrer le chef de l’Etat Michel Martelly sur un terrain neutre après une rencontre effectuée avec des partis politiques de l’opposition.

Le 2 septembre, il y a eu une rencontre entre les partis politiques et les sénateurs de l’opposition pour s’entendre sur une proposition commune en vue d’une sortie de crise.

Lors d’un point de presse, le mardi 9 septembre, le porte parole de la présidence a annoncé que Martelly consent à recevoir les 6 sénateurs de l’opposition.

La décision survient suite à la fermeture des travaux de la 49e législature sans le vote des amendements à la loi électorale, lundi 8 septembre.

Ces rencontres devraient se tenir selon l’agenda du chef de l’Etat, a précisé le porte parole.

La conseillère Yolette Mengual dit espérer que des résultats probants sortiront de ces échanges.

Le 1er septembre, les six sénateurs avaient préalablement boudé une invitation de la présidence pour une réunion qui devait se tenir au palais présidentiel. [emb kft gp apr 10/09/2014 05 : 30]