P-au-P, 8 sept.2014 [AlterPresse] --- Les syndicats d’enseignants demandent aux autorités gouvernementales, en particulier celles de l’éducation, de résoudre certains problèmes cruciaux en vue de favoriser une meilleure rentrée scolaire et un bon déroulement de l’année académique.
Le paiement des arriérés de salaire à plus d’un millier d’enseignants, l’assistance aux parents vulnérables et le respect des promesses faites dans le cadre de l’accord trouvé entre le Ministère de l’éducation nationale et les syndicats d’enseignants au début de l’année 2014, constituent les principales revendications.
Le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle a promis pour fin septembre le paiement de 13 mois d’arriérés à plus de 1000 enseignants.
C’est « une erreur » d’effectuer la rentrée scolaire ce 8 septembre sans payer les dettes vis-à-vis des enseignants, estiment les dirigeants de la Plateforme haïtienne des organisations de l’éducation (Phoe) lors d’une conférence de presse le 5 septembre.
La Plateforme appelle à la « création rapide d’un fonds spécial » pour payer les arriérés des enseignants.
Alors que la rentrée est mise en œuvre, « des parents n’ont pas encore récupéré les bulletins de leurs enfants pour l’année académique écoulée », dénonce cependant Ebens Cadet, membre de la Phoe.
Le ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat, devrait rencontrer les directrices et les directeurs des écoles publiques et privées pour leur demander de tolérer les enfants sans uniformes au cours des 8 premières semaines de classes de l’année, proposent les syndicats.
La plateforme demande aussi au ministère de trouver un « consensus formel » avec les responsables d’écoles pour accorder un délai de 60 jours minimum aux parents pour payer les frais d’entrée.
Les membres de la Plateforme menacent de se mobiliser si leurs revendications ne sont pas prises en considération et plaident en faveur d’une augmentation des écoles publiques dans le pays.
La secrétaire générale de la Confédération nationale des enseignants haïtiens (Cneh), juge que le retard mis pour régler les arriérés de salaire est susceptible de les « démotiver ».
Elle déplore les réparations de matériels qui ne sont pas réalisées dans les écoles publiques et la substitution des matériels abîmés.
Un autre problème soulevé par la responsable c’est le temps mis par les partenaires de l’État haïtien pour distribuer les kits scolaires aux élèves.
Le gouvernement a prévu de faire distribuer 800 000 kits à travers le pays, des kits contenant valises, plumes, crayons, cahiers, etc.
L’accès au crédit et l’amélioration des conditions de travail demeurent également des revendications récurrentes des enseignantes et enseignants. [srh gp apr 08/09/2014 05:00]