Déclaration commune de plusieurs institutions et associations
Document soumis à AlterPresse le 2 septembre 2014
Les institutions et organisations signataires de la présente, extrêmement préoccupées par la situation politique du pays et en particulier par le retard inacceptable enregistré dans le déroulement du processus électoral, invitent instamment les Responsables du Pouvoir Exécutif et du Pouvoir Législatif, à se mettre d’accord sur les modalités d’un nouveau« round » de négociations, devant conduire au déblocage de la crise politique, et du vote de l’amendement de la loi électorale.
Il n’existe pas d’autre voie que le dialogue, pour résoudre ce conflit politique, créer un environnement propice aux élections et préserver la paix publique et les intérêts de la nation haïtienne. En adoptant la Constitution de 1987, le Peuple haïtien a opté pour un régime démocratique, qui implique la séparation et l’équilibre des pouvoirs. La Constitution confie l’exercice de la Souveraineté Nationale aux trois Pouvoirs Législatif, Exécutif et Judiciaire et interdit formellement dans son article 60.1. à l’un des Pouvoirs, d’exercer les attributions de l’un des deux autres. Une telle usurpation nous ramènerait aux jours honnis de la Dictature. Ce qui est absolument hors de question. Par ailleurs, aucun des Pouvoirs ne peut se dérober à ses responsabilités constitutionnelles.
Les Pouvoirs Législatif et Exécutif doivent donc trouver une entente, un « modus vivendi ». Nous encourageons les dirigeants actuels à faire preuve de patriotisme et de maturité politique pour placer l’intérêt de la Nation au-dessus de leurs intérêts personnels. Nous les invitons à renoncer à tout radicalisme, à tout « jusqu’au boutisme », à faire preuve de mesure, afin de trouver une solution « gagnant-gagnant » à ce conflit.
Les institutions et organisations signataires de la présente, restent à la disposition des deux Pouvoirs concernés, pour toute consultation jugée utile, dans le but d’apporter une contribution à l’établissement, de façon concertée, des modalités de ce nouveau « round » de négociations, dans l’intérêt supérieur du Pays.
Suivent les signatures.
Poulard Guire,
Archevêché de Port-au-Prince
Délissaint Yvon,
Fédération Protestante d’Haïti (FPH)
Duracin Zachée,
Eglise Episcopale d’Haïti (EEH)
Beauvoir Max,
Confédération Nationale des Vodouisants Haïtiens
Desroches Rosny,
Initiative de la Société Civile (ISC)
Paultre Edouard,
Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE)
Espérance Pierre,
Réseau National de Défense de Défense des Droits Humains (RNDDH)
Mortimé Antonal,
Plateforme des Organismes de Droits Humains (POHDH)
Bajeux Sylvie,
Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH)
Jocelyne Colas Noel,
Commission Episcopale Justice et Paix (JILAP)
Jacques James,
Initiative des Citoyens Engagés pour le Changement d’Haïti
Jean Gédéon,
Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH)