Correspondance Exalus Mergenat
Gonaïves, 9 sept. 2014 [AlterPresse]--- Environ quatre vingt (80) professionnels de la musique dont des chanteurs, des membres de groupes musicaux, des producteurs et d’animateurs d’émissions culturelles ont reçu une formation sur les droits musicaux, aux Gonaïves.
Ce séminaire de formation vise à permettre à ces acteurs de l’industrie culturelle de connaitre leurs droits entant qu’artistes et d’en jouir pleinement et entièrement, souligne la directrice des relations publiques du Bureau haïtien du droit d’auteur (Bhda), Esméralda Milcé.
« Gonaïves a produit beaucoup d’artistes dont de jeunes musiciens de la génération montante comme Rod Youme Dieujuste, (le Digicel stars 2011 : un concours de talents), Jacob Joseph Junior dit Triple J, participant au projet musical ’’Vwalye’’. Il faut les rencontrer pour leur parler de leurs droits », estime Milcé.
Au cours du séminaire, réalisé fin août 2014, des échanges ont eu lieu entre les participants et participantes sur le décret du 12 octobre 2005, garantissant des droits à tous les créateurs et créatrices d’œuvres littéraires et artistiques (romans, recueils de poème, poésies, pièces de théâtre, ouvrages scientifiques).
Publié dans le journal officiel le Moniteur le 2 mars 2006, ce décret défend les droits de vulgarisation, de paternité, de retrait et d’intégrité des artistes.
« Dès que votre œuvre est créée, elle est automatiquement protégée par le droit d’auteur, cependant, vous devez penser à l’enregistrer au bureau haïtien du droit d’auteur avant de la publier », rappelle, à l’occasion, le spécialiste en droit d’auteur et droits voisins, Willems Edouard.
Le droit moral confère à l’auteur la possibilité de s’opposer à l’utilisation, la déformation et la modification de son œuvre qui risquent de nuire à sa réputation, ajoute le consultant au Bhda.
Les œuvres des auteurs sont protégées pendant leur existence et jusqu’à 60 ans après leur mort. Passée cette période, l’œuvre tombe dans le domaine public et peut être utilisée sans aucune obligation de rémunération, fait-il remarquer.
« Ce séminaire m’est très utile, (…) il m’a permis de connaitre mon droit d’auteur, il m’encourage à produire », s’est réjoui le chanteur Jacob Junior Joseph dit Triple J.
C’est une initiative « louable », estime ce jeune artiste ayant déjà suivi des formations musicales animées par la Fondation connaissance et liberté (Fokal).
« Le droit des artistes interprètes et exécutants » est le thème du séminaire, réalisé par le bureau haïtien du droit d’auteur (Bhda), le mardi 26 août 2014, aux Gonaïves. [em emb gp 09/09/2014 11:40]