P-au-P, 12 août 2014 [AlterPresse] --- La plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (Garr) et les responsables de la garde côtière américaine de Miami se disent fortement préoccupées de la montée en flèche des voyages clandestins, qui mettent souvent en péril la vie de ressortissantes et ressortissants d’Haïti, apprend AlterPresse.
La plateforme Garr exhorte chacune et chacun, « désireux de s’émigrer, à utiliser des voies régulières ».
Elle « demande aux autorités haïtiennes de mettre en œuvre de vrais programmes sociaux, pouvant permettre aux citoyennes et citoyens de vivre en toute dignité dans leur pays ».
Pour sa part, le 6 août 2014, la chaîne de télévision américaine, NBC News, rapportait l’inquiétude des garde-côtes étasuniens, relative à l’augmentation du nombre de voyageuses et voyageurs clandestins haïtiens, risquant leur vie en haute mer pour atteindre les Etats-Unis d’Amérique.
Du 1er octobre 2013 à date (août 2014), (un nombre de) 4,314 migrantes et migrants haïtiens ont été interceptés en mer ou ont touché terre, soit à Porto Rico soit sur le continent américain.
Au total, 4,358 Haïtiennes et Haïtiens ont été interceptés sur de multiples embarcations clandestines, bourrées de migrantes et migrants clandestins, selon NBC.
Cela fait une augmentation de 73% par rapport à l’année 2012, quand étaient recensés 2,501 migrantes et migrants haïtiens, qui - partant de la République Dominicaine, pour arriver sur les rives de Porto Rico - n’hésitent pas à mettre en péril leur vie et même celle de leurs enfants voyageant avec eux.
Un grand nombre de ressortissantes et ressortissants haïtiens a été appréhendé sur la côte ouest de Porto Rico, un territoire des Etats-Unis d’Amérique, au cours des deux dernières années, relève NBC News.
L’immigration clandestine haïtienne n’est nullement la seule à inquiéter les autorités américaines.
Pour l’année 2014, 2,985 ressortissantes et ressortissants de Cuba se sont engagés dans des voyages clandestins en direction des Etats-Unis d’Amérique, soit près de 900 de plus que le total de l’année 2013.
Ces chiffres sont les plus élevés pour les cinq dernières années, estiment les responsables américains, soulignant combien est dangereux le parcours, utilisé par les voyageuses et voyageurs clandestins.
Des voyageuses et voyageurs, qui recourent aux services de contrebandiers dominicains utilisant de petits bateaux à moteur, pour le passage des eaux dangereuses, et transitant dans des bateaux de passage pour atteindre les Etats-Unis d’Amérique.
Parallèlement, les migrantes et migrants haïtiens clandestins font des traversées en mer, par Bahamas, pour atteindre le Sud de la Floride.
Ce pôle migratoire serait souvent mis à contribution par des particuliers, voulant retrouver les membres de leurs familles.
Ces embarcations, réalisées en toute insécurité, sont parfois vidées cruellement par les contrebandiers qui jettent à l’eau passagères et passagers. [mm kft rc apr 12/08/2014 15:40]