Correspondance Pénia Bonicet
Anse-à-Pitres, 14 août 2014 [AlterPresse] --- Depuis le samedi 12 juillet 2014, certains services du centre de santé à Anse-à-Pitres, frontière commune avec Pedernales (République Dominicaine) sont complètement paralysés, à cause de la présence d’agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo) qui en occupent une partie, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Sur la barrière (secondaire) en fer, la peinture bleue et blanche et l’inscription unité départementale de maintien d’ordre du Sud-Est ne trompent pas.
Un agent de l’Udmo est venu, le samedi 12 juillet 2014, à 9:00 am (13:00 gmt) auprès de la direction du centre de santé pour demander de libérer, d’ici 11:00 locales (15:00 gmt) le même jour, certaines salles du centre.
Le directeur du centre de santé, Dr. Lamartine Pierre Fils, rapporte avoir refusé la demande de l’agent de l’Udmo.
« Les agents de l’Udmo ont effectivement débarrassé les salles et ils ont occupé l’espace. Je ne sais pas maintenant où ils ont mis les matériels qu’ils ont trouvés », déplore Pierre Fils.
Tout le personnel médical a paniqué.
Tout de suite, les médecins et les infirmières ont suspendu les soins aux personnes malades.
« Etant une structure dispensant des soins, un centre de santé ne saurait cohabiter avec un corps qui détient des armes. Ces deux extrêmes ne sont pas compatibles », souligne le directeur du centre de santé d’Anse-à-Pitres.
L’Udmo, censée ramener la sécurité dans la commune - secouée récemment par des actes de banditisme -, s’est installée dans plusieurs salles du centre de santé.
Cette situation paralyse complètement le fonctionnement de plusieurs services du centre, dont ceux de dépistage du cancer du col de l’utérus, le pré-post natal, la vaccination, la santé et nutrition, la cryothérapie, la distribution des aliments pour les femmes enceintes, la planification familiale, le service santé reproduction/planification familiale, ainsi qu’un espace pour les jeunes.
Les parents des enfants en âge de vaccination font le va-et-vient, chaque jour au centre, en quête de ce service.
Seulement les cas urgents sont acceptés au centre de santé, en attendant que les deux entités trouvent une issue à cette situation. [pb kft rc apr 14/08/2014 0:00]
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