P-au-P, 24 juil. 2014 [AlterPresse] --- Alors que le président du Sénat, Dieusseul Simon Desras, projette d’insérer dans le menu de la séance du jeudi 31 juillet 2014, l’amendement de la loi électorale, dans la perspective d’un vote, le groupe des six sénateurs de l’opposition s’en tient au respect de l’esprit de la constitution pour la mise en place d’un Conseil électoral provisoire, apprend l’agence d’information en ligne AlterPresse.
« Une réunion s’était tenue avec tous les groupes politiques existant au Sénat. Ils se sont entendus pour organiser une séance en date du 31 juillet, au cours de laquelle le vote de l’amendement de la loi électorale sera insérée dans l’agenda », indique Dieusseul Simon Desras dans une interview accordée à AlterPresse.
Le Sénateur Desras prévient que tout « dépendra maintenant des différences d’opinions et d’influences des partis politiques sur la question. Des pays en guerre organisent des élections, en ce sens, il faut qu’il y ait une volonté pour l’organisation des élections dans le pays », ajoute-t-il.
Avec l’installation des 9 membres du Conseil électoral provisoire (Cep), le Sénateur Desras estime qu’un pas considérable a été franchi dans le processus électoral.
L’un des fers de lance du groupe des six sénateurs, le sénateur Wesner Polycarpe, continue d’exiger que « le Cep soit construit suivant l’esprit de l’article de 289 de la constitution amendée de 1987. Ce n’est ni une position jusqu’auboutiste ni extrémiste, mais c’est une question de position qui reflète la nécessité de respecter la constitution ».
Le Groupe des six sénateurs demande que les pouvoirs respectent les procédures, qui ne sont autres que l’installation d’un conseil électoral, constitué d’aucun membre du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire, mais des membres qui seront désignés par la société civile.
« Ce Conseil électoral qui en résultera, produira un amendement de la loi électorale, qui sera acheminé au pouvoir exécutif, et par la suite sera transmis au Sénat de la République pour être soumis au vote, un vote qui sera effectué rapidement », a martelé le Sénateur Wesner Polycarpe.
Il ajoute qu’« aucune élection ne se fera dans le pays avant décembre 2014, ou même janvier 2015. Car en octobre 2015, il doit y avoir une autre élection présidentielle. Cela sous-entend qu’ils vont demander au peuple de se présenter aux urnes pendant 4 fois en 12 mois. Personne n’acceptera cette farce ».
Il faudrait au moins 6 mois pour organiser des élections en Haïti, de l’avis des experts.
Les élections législatives partielles devraient avoir lieu le dimanche 26 octobre 2014 et les élections des collectivités territoriales le dimanche 28 décembre 2014, selon l’arrêté de Michel Martelly.
Les élections concernent 20 sénateurs, 112 députés, 140 maires, 570 Conseils d’administration des sections communales (Casec) et 570 Assemblées de sections communales (Asec). [jep kft gp apr 24/07/2014 15 :40]